Le 17 novembre, le Président Touadera s’est adressé à la 10e Assemblée générale du CNLS pour présenter, amender et adopter un rapport sur l’analyse administrative et opérationnelle du CNLS, ainsi que de nouvelles propositions de réforme. A l’occasion de la 34e journée mondiale de lutte contre le sida qui sera célébrée le 13 décembre 2024, le président Touadera a chargé le Premier ministre, chef du gouvernement et ministre coordonnateur du CNLS de réfléchir à l’élargissement des missions stratégiques du CNLS, notamment dans la définition des grandes orientations stratégiques multisectorielles, du cadre juridique et éthique, et de la coordination de toutes les initiatives nationales de lutte contre les maladies telles que le VIH, le sida, la syphilis et les hépatites virales B et C. Plusieurs raisons ont poussé le président à réformer le CNLS. L’une d’entre elles tient à son engagement politique fort d’éradiquer le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, conformément aux objectifs de développement durable (SDG3), et de réduire le taux de mortalité à moins de 2 500 cas par an en 2022, contre 10 000 cas par an au début de la pandémie. Le Président entend également intensifier la lutte contre la maladie chez les jeunes et les adolescents et lever certaines barrières socioculturelles et religieuses qui constituent un véritable obstacle dans la lutte contre le VIH/SIDA en RCA, ce qui implique une discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH. C’est pourquoi, en juillet 2024, plus de 70 leaders religieux de différentes confessions ont été formés sur la transmission et la prévention de ces maladies, ainsi que sur le droit et l’éthique en matière de VIH.
Ce processus s’inscrit dans la droite ligne de ce qui est évident, notamment la volonté du gouvernement de réduire la vulnérabilité de certaines populations considérées comme étant à la traîne, et ce à travers une nouvelle approche de planification efficace de la lutte contre le sida. Le Président a noté qu’en plus du VIH/SIDA, certaines maladies comme la syphilis et les hépatites virales B et C constituent également un défi majeur de santé publique dans la lutte contre l’infection par le VIH dans notre pays.
D’ici à 2030, le président entend combler les lacunes et accélérer les progrès en soutenant activement les leaders de la lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies, en promouvant des services de prévention combinés pour lutter contre ces maladies, en intégrant des interventions stratégiques et en mettant en commun les ressources.