Le 11 février, lors des pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et des groupes rebelles du Darfour, le Conseil Souverain dirigeant le pays a pris une décision inattendue. Les autorités ont déclaré qu`ils sont prêts à envoyer l`ex-président du Soudan Omar El-Béchir à la CPI (Cour pénale internationale) à La Haye.
L’ex-dictateur a été destitué de son poste de président en avril 2019. Ensuite, il a été poursuivi par la justice locale pour les affaires de corruption. En outre, on lui inculpe la responsabilité dans la mort de plusieurs personnes lors des manifestations qui ont causé la chute de son régime.
“En décembre 2019, Béchir avait été jugé dans son pays et a écopé de deux ans de réclusion pour corruption qu’il devait purger dans un centre de correction », annonce la BBC. Cependant, selon la loi soudanaise, les personnes âgées de plus de 70 ans ne peuvent pas être placées en prison. Et l`ex-dictateur Béchir est âgé de 76 ans.
Par ailleurs, la Cour pénale Internationale s`est engagé à poursuivre El-Bechir déjà depuis 2009. La cour accuse l`ancien dictateur de crimes contre l’humanité et de génocide. C’est lié avec sa campagne de 2003 où ses décisions ont engendré plus de 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés suite à un interminable conflit contre des groupes rebelles.
Pendant qu`il était le président officiel du pays, ce n`était pas possible de le traduire en justice. Après sa destitution en avril, le gouvernement de transition a refusé formellement de le livrer à la justice internationale.
Pourtant, à la grande surprise de la communauté internationale, ce février ils ont changé d`avis. Mohamed Hassan Al-Taishi, un membre du “conseil souverain”, a déclaré qu’il était impossible de “panser les plaies” sans la comparution “de ceux faisant l’objet de mandats d’arrêt de la part de la Cour pénale internationale (CPI)”.
La CPI et les autres pays du monde ont salué cette décision mais avec un certain scepticisme.