Le 9 janvier s’est tenu le premier Conseil des ministres de l’année 2025, au cours duquel le Président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, a remercié les ministres pour leur détermination à traduire en actes concrets les grandes orientations de la politique de l’État, a souligné les évolutions positives et a envisagé des solutions pratiques pour renforcer l’efficacité de l’action gouvernementale.
Le Président a rappelé aux membres du gouvernement leurs devoirs et obligations et a condamné le comportement déstabilisateur et antidémocratique de certains membres du gouvernement. Il a noté les absences massives et répétées aux réunions du Cabinet et même aux réunions du Conseil des ministres. Le président Touadera a déploré que certains membres du gouvernement se soustraient délibérément aux obligations imposées par le règlement intérieur du Conseil des ministres pour satisfaire leurs propres agendas.
Selon le Président, en 2024, certains membres du gouvernement ont passé plus de temps à effectuer des voyages à l’étranger qui ne profitent pas vraiment au pays ; ont passé plus de temps à s’occuper de leurs affaires personnelles plutôt que des affaires publiques ; ont passé plus de temps à se préoccuper de leur image et de leur réputation sur les réseaux sociaux et dans les médias plutôt que de travailler à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens.
Le Président de la République a également regretté que certaines informations et certains documents publics en possession du gouvernement se soient retrouvés sur les médias sociaux, mettant en péril la sécurité de l’État.
Il a noté que les membres du gouvernement pouvaient utiliser les médias sociaux pour informer le public de leurs activités, mais que l’utilisation excessive des médias sociaux contribuait à la diffusion de fausses informations et mettait en danger le gouvernement et le pays.
S’adressant aux ministres, le Président leur a rappelé de respecter et de faire respecter l’État de droit, de préserver l’unité nationale et la cohésion sociale, qui est la garantie du progrès économique et social. Il a également rappelé la volonté du gouvernement de construire un État de droit, « de bâtir une République centrafricaine nouvelle, forte, unie et prospère, qui privilégie le dialogue, la justice et l’esprit de réconciliation nationale ».
Le Président a demandé aux membres du gouvernement d’être à l’écoute du peuple et de démontrer leur volonté et leur capacité réelle à résoudre les problèmes du peuple. Pour sa part, le Président s’engage à assurer la mise en œuvre des jugements définitifs et des décisions du Conseil des Ministres et ne tolérera aucun obstacle à la mise en œuvre de ces décisions, qui sont un facteur de paix sociale et de confiance des citoyens dans les autorités.
