A l’issue d’une assemblée générale des principaux chefs de guerre tenue le 30 août dernier, François Bozizé a été écarté de la coordination de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). L’ex coordinateur évincé n’a pas encore réagi officiellement à cette décision.
En rebaptisant le mouvement armé CPC-F, c’est-à-dire la coalition des patriotes pour le changement fondamental, les initiateurs affirment leur volonté de restructurer la coalition qui, selon eux, a besoin d’une nouvelle dynamique.
Cette nouvelle dynamique est illustrée par Ali Darassa, qui a récemment exprimé sa volonté de revenir à l’accord de paix (APPR-RCA) du 6 février 2019. Sa décision de mettre fin aux hostilités sur l’ensemble du territoire n’a pas été approuvée par l’ancien coordonnateur François Bozizé, exilé en Guinée-Bissau qui a décidé de retirer Ali Darassa de la coordination militaire.
Le nouveau coordinateur intérimaire est Aroun Gueye, condamné par la justice centrafricaine et recherché par les services de sécurité. Ali Darassa retrouve son fauteuil de chef d’état-major de la coalition, tandis que la coordination militaire est confiée à Jean-Blaise Kachala.
Il faut souligner que François Bozizé et son clan n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision de ces chefs de guerre de la CPC, prise lors d’une assemblée générale à laquelle le mouvement 3R et le FDPC n’ont pas participé. Un fait qui promet une nouvelle vague de dissensions au sein de la CPC, mais qui devrait plaire à Bangui.