Le vendredi 12 juillet 2024 a marqué l’ouverture de l’année judiciaire 2024 pour les Cours et Tribunaux, événement célébré au sein de l’Assemblée Nationale. Durant cette cérémonie, le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, a officiellement conclu la période 2023-2024 et annoncé le début de la nouvelle session 2024-2025. C’était une opportunité pour le Président, en présence du Ministre de la Justice, des acteurs du domaine judiciaire et de membres du gouvernement, de réitérer son engagement à positionner la justice en tant que pilier de la paix durable et de l’unité sociale, essentiel au développement du pays.
Le Président centrafricain, dans son discours, a souligné l’importance cruciale de la justice comme fondement de la paix, de la stabilité et de la gouvernance par les règles de droit. Il a précisé que cette conviction était au cœur du premier axe de sa stratégie pour un Centrafrique renouvelé et florissant.
Il a également exprimé que l’ouverture judiciaire est un moment clé pour discuter des accomplissements, identifier les faiblesses, et envisager les perspectives futures. À travers cette concertation, diverses entités peuvent conjointement surmonter les défis considérables liés à la prestation et à l’accessibilité d’une justice de qualité. Il a abordé des questions essentielles pour le bon fonctionnement et l’amélioration des conditions de travail du secteur judiciaire. « Les citoyens centrafricains placent de grands espoirs dans la justice, non seulement pour combattre efficacement l’impunité et la corruption mais aussi pour assurer le respect des droits humains », a-t-il affirmé. Il a rappelé son initiative, avec le support de partenaires techniques et financiers, d’appliquer une politique sectorielle de justice qui vise à rendre la justice de qualité accessible à tous.
Le Président Touadéra a également fait état de diverses mesures prioritaires prises dans le cadre de cette politique, par exemple, l’aide juridique facilitant l’accès équitable à la justice pour les groupes vulnérables. Parmi ceux-ci figurent les femmes et les enfants victimes de violences sexuelles et les personnes affectées par le VIH ou des handicaps. L’adoption d’une politique nationale vise principalement à protéger et promouvoir les droits humains dans la nation.
En poursuivant ces efforts, le Président a évoqué l’intégration de 295 membres du personnel pénitentiaire formés et équipés dans la fonction publique. En outre, il a annoncé que 24 Greffiers stagiaires ont profité du dialogue rétabli entre les pouvoirs exécutif et judiciaire.
Le discours présidentiel précisait également que l’augmentation du personnel judiciaire continuera avec l’achèvement prochain de la formation de 64 Auditeurs de justice et de 40 nouveaux Greffiers stagiaires. «Cet accroissement du personnel judiciaire est opportun, car pour améliorer l’accès et la qualité de la justice, des Cours d’Appel et de grandes instances seront prochainement établies dans nos provinces », a indiqué Pr Faustin Archange Touadéra.
Pour finir, il convient de noter que les audiences de la première session criminelle de cette année débuteront le 22 juillet 2024.