Le parlement centrafricain a interpellé le ministre chargé du Développement de l’Energie Durable et des Ressources Hydrauliques, Bertrand Arthur Piri, le 17 avril 2024, afin d’éclairer la population sur la question des perturbations dans la fourniture d’électricité. Cette interpellation, conduite par l’honorable Evariste Ngamana, Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, a été motivée par les délestages intempestifs récents. Selon les dispositions constitutionnelles et réglementaires, il est prévu que le gouvernement puisse être interpellé par le Parlement pour obtenir des informations, exercer un contrôle et prendre des mesures.
L’objectif de cette interpellation est d’obtenir des éclaircissements sur les délestages intempestifs et les coupures prolongées d’électricité à Bangui ces derniers temps. Malgré les assurances données précédemment par le ministre Piri lors d’une interpellation en 2022, affirmant que la situation s’améliorerait avec la mise en marche des champs solaires de Sakaï et Danzi, les élus s’interrogent sur les raisons de la résurgence de ces problèmes.
La population et l’économie de Bangui sont fortement affectées par ces coupures d’électricité récurrentes, malgré les mesures prises telles que la réparation des installations thermiques de Boali I et II, ainsi que l’aménagement du poste de relais de Gobongo. Face à cette situation préoccupante, la Représentation Nationale demande au ministre de l’Énergie d’apporter des informations fiables et des solutions pour rassurer le peuple centrafricain.
Les débats parlementaires ont mis en évidence plusieurs préoccupations légitimes, notamment la vétusté des installations hydroélectriques de Boali, le passage de l’analogie au numérique et les difficultés de transport de l’électricité. D’autres sujets tels que l’approvisionnement en eau, les files d’attente devant les stations-service et l’électrification rurale ont également été abordés lors de cette séance.
En réponse aux interrogations, le ministre interpellé, Bertrand Arthur Piri, a souligné que l’Énergie Centrafricaine (ENERCA) dispose de deux usines pour alimenter trois cents mille foyers, mais fait désormais face à plus d’un million d’habitants en raison de l’évolution démographique. Il a également précisé que la résolution de la crise énergétique ne peut se faire en un jour et que des efforts continus sont déployés pour y remédier.