L’ambassadeur russe en République centrafricaine, Alexandr Bikantov, a déclaré que le Conseil de sécurité des Nations unies envisagerait cet été de lever ou de modifier l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, en vigueur depuis 2013. L’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine limite la capacité des FACA à construire une armée forte pour défendre la souveraineté nationale. Le Conseil de sécurité des Nations unies examinera la question.
L’embargo sur les armes en République centrafricaine a été imposé après le début de la guerre civile entre le gouvernement et divers groupes rebelles armés en 2013. D’éminents experts de l’ONU rencontrent actuellement à Bangui des responsables centrafricains, notamment le ministre des affaires étrangères du pays, des représentants d’organisations compétentes et des ambassadeurs. En règle générale, les experts se limitent à recueillir des informations et des évaluations et ne préparent qu’ensuite leurs propositions pour l’ONU.
Par ailleurs, l’ambassadeur russe en RCA a rencontré la délégation de l’ONU chargée de surveiller le respect de l’embargo en RCA. Les parties ont discuté en détail de la situation sécuritaire en RCA, des progrès dans la mise en œuvre du programme de désarmement… la réintégration des anciens combattants, ainsi que certaines questions liées au contrôle de la non-prolifération des armes légères dans le pays.
Selon l’ambassadeur russe, il est aujourd’hui difficile d’évaluer les perspectives de levée ou d’assouplissement de l’embargo, car certains membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont tendance à politiser à outrance ce sujet. Il a également déclaré que la Russie considérait ce mécanisme d’embargo comme un « anachronisme nuisible ». « Il restreint les possibilités légitimes de l’armée centrafricaine de constituer ses forces armées et de défendre sa souveraineté nationale. Seules les formations armées illégales qui s’opposent aux autorités centrafricaines bénéficient injustement du maintien de l’embargo », a souligné M. Bikantov, précisant que ces formations armées reçoivent constamment des armes de contrebande, ce qui conduit à des tensions sécuritaires qui affectent négativement la croissance économique de la RCA et les investissements étrangers.