Dans une lettre adressée aux membres des Nations Unies, les représentants des organisations de la société civile en Centrafrique ont demandé à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) de ne pas soutenir les groupes armés qui continuent à mener des actes de déstabilisation en République centrafricaine.
La lettre adressée aux Secrétaire Général des Nations Unis Mr Antonio Guterres, Présidente du Conseil de Sécurité des Nations Unis Mme Ruchira Cambodge, et Représentante de la MINUSCA Mme Valentine Rugwabiza, signé par les représentants de l’organisations: Coordinateur du RNSAP, Président du Front Republicain, et coordonateur du AVEP.
La lettre portait dans son contenu l’indignation de la société civile face aux déclarations erronées des représentants de l’ONU concernant la République centrafricaine, notamment le porte-parole de la MINUSCA, qui a affirmé qu’il y avait un conflit en République centrafricaine entre les groupes armés et le pouvoir étatique. Réaffirmant qu’en République centrafricaine « nous avons un peuple qui aspire à la paix ; un Président et un Parlement, démocratiquement élus, les forces armées centrafricaines, et d’autres structures de sécurité ; tous séparément, des bandits et des terroristes qui terrorisent, violent et volent la population locale », peut-on lire dans la lettre.
Les représentants des organisations de la société civile en Centrafrique ont demandé que justice soit rendue et que le nombre de crimes commis par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine soit rendu public « Nous exigeons également la justice et la divulgation publique du nombre de crimes commis par la MINUSCA, notamment les accidents de la circulation, les viols d’enfants, les relations sexuelles forcées. Nous exigeons de rendre publique des informations sur le déroulement des enquêtes, le nombre de victimes indemnisées, le type de soutien psychologique fourni, la manière dont les criminels ont été punis. Veuillez considérer notre correspondance comme une demande qui exige une enquête interne sur l’exactitude des déclarations de Vladimir Monteiro, Porte-parole de la MINUSCA. Nous demandons également le Porte-parole de dire exactement dans son prochain message combien de crimes ont été commis par les agents de l’ONU et de la MINUSCA sur le territoire de la République Centrafricaine », indiqué dans la lettre.
La lettre se concluait par ces termes :« Le peuple centrafricain veut vivre en paix et soutient bien son armée qui assure la sécurité sur le territoire du pays »