L’intervention militaire Sangaris de la France en République Centrafricaine, lancée du 5 décembre 2013 au 31 octobre 2016, a compté jusqu’à 2 000 soldats dans ses rangs. Cette intervention est reçu par les opinions publiques comme une manœuvre de la France pour s’affirmer sur la République centrafricaine et Afrique. Ainsi la France a été accusée de de « néocolonialisme et d’impérialisme » quand elle intervient militairement et de « non-assistance à peuple en danger ».
Selon un rapport commandé par l’HCDH resté confidentiel et rendu public par The Guardian le 29 avril 2015 concernant des viols commis par 16 soldats français sur au moins une dizaine d’enfants à Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014. The Guardian rapporte le cas de soldats français qui ont notamment abusé sexuellement de quatre garçons, âgés de 9 à 13 ans, « affamés et sans abri » en échange « de nourriture ou d’argent » dans un abri aux abords de la barrière d’accès à l’aéroport de Bangui, gardé par des soldats français.
Dans un communiqué de presse rendu public le lundi 26 septembre 2022 à Bangui. Le «Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix» (RNSAP), brise le silence et dénonce les actes criminels posés par des troupes françaises de l’opération Sangaris sur des femmes et des mineurs pendant la crise de 2013 en République centrafricaine.
Bien que le ministère français de la Défense de l’époque en 2017 ait tenté de montrer que la mission Sangaris avait été réussie après sa fin en 2016. Cependant, la vérité est que les crimes commis par les soldats de Sangaris résonnent toujours en République centrafricaine. Ceux qui ont laissé derrière eux de nombreuses plaintes pour viols et agressions sexuelles, y compris sur des mineurs, restés impunis.
Des enfants, des femmes et même de jeunes garçons ont été victimes de viols et d’abus sexuels par les soldats de l’opération française Sangaris. Ces crimes ont été commis et la France veut le garder secret de l’opinion publique et du monde.
Le 11 janvier 2016, la justice française prononce un non-lieu, faute de « charges suffisantes ». Le parquet de Paris estime alors qu’« il ne peut être affirmé à l’issue de l’information qu’aucun abus sexuel n’a été commis ». Le 20 janvier, les autorités centrafricaines affirment déplorer cette décision.
Pour le Coordonnateur de RNSAP Centrafrique, Davy Yannick Andjida, Les crimes de guerre ne doivent pas être étouffés ! Il n’y a pas lieu d’avoir peur, il faut les déclarer. Davy Yannick Andjida, a pu mettre en place une équipe de bénévoles composée des Centrafricains braves et sont prêts à prodiguer des conseils à toutes les victimes de crimes commis par l’armée française sur le territoire centrafricain.