Lundi le 25 juillet, au poste frontière entre la RCA et le Cameroun, les policiers et les douaniers centrafricains ont retenu 3 camions transportant des conteneurs scellés et un véhicule militaire TRM 10000 CLD destiné aux opérations du chargement. Les documents d’accompagnement de la cargaison indiquaient le véhicule, des pièces détachés, des munitions et des grenades. Elle était destinée au contingent français stationné sur la base militaire de M’Poko, à l’aéroport de Bangui.
La cargaison a été effectuée par la société française Bolloré. Ce groupe mène ses activités dans des concessions portuaires : terminaux, manutention et agences maritimes (dont une présence dans quarante-deux ports et dix-sept concessions de terminaux à conteneurs en Afrique : Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun, Gabon, Congo, Togo, Guinée etc.) La société française Bolloré, opérant en Afrique, a d’énormes intérêts économiques sur place. Par conséquent elle pourrait également avoir l’intérêt d’enlever les gouvernements indésirables qui ne veulent pas faire partie de leur jeu.
Les documents d’accompagnement de la cargaison précisent que l’ambassade de France est le destinataire. Cela a été fait pour s’assurer que la cargaison importée ne ferait pas l’objet d’une inspection et d’une saisie. D’ailleurs, une carte portant la mention « Ambassade de France » a été placée sur le pare-brise de la première voiture pour éviter toute inspection.

Il semble que les Français font entrer des munitions, des grenades, des explosifs et des armes sur le territoire d’un pays indépendant afin de le déstabiliser, sous couvert de papiers diplomatiques. On se souvient qu’il y a peu de temps une situation pareille s’est passée au Mali: 49 militaires ivoiriens, qui étaient également arrivés par avion sans coordination ni notification préalable, ont été arrêtés à Bamako. Il s’est révélé qu’il s’agissait des contracteurs extérieurs, très probablement impliqués dans des systèmes de contrebande. On peut constater que l’objectif de la France est de renverser partout les gouvernements libres et pacifiques qui ne veulent pas accepter d’être soumis à des règles de l’Occident.