Alors qu’en RCA, le gouvernement, les associations de la société civile, les syndicats et bien d’autres tentent d’obtenir la levée de l’embargo sur les armes en faveur des FACA pour renforcer leur pouvoir et enfin vaincre le terrorisme dans le pays et établir la paix, l’ONU veut envoyer son contingent de maintien de la paix au Soudan voisin ce qui represente un grand danger pour l’Afrique centrale.
Selon les informations de la radio Sewa, les efforts du Royaume d’Arabie saoudite et des États-Unis d’Amérique se poursuivent encore aujourd’hui pour tenter de prendre le pouvoir aux militaires au Soudan et de le remettre à la composante civile là-bas. Dans le contexte de ces efforts, Molly Faye, la Secrétaire d’État américaine adjointe aux Affaires africaines, et des responsables saoudiens se sont rendus au Soudan, où ils ont rencontré le président du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, lui demandant d’autoriser l’envoi d’une unité militaire des Nations Unies au Soudan, conformément au Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
Les partis saoudien et américain ont offert à Al-Burhan une série de garanties alléchantes en échange du feu vert pour qu’une unité militaire des Nations unies entre sur son territoire. Parmi les offres qu’Al-Burhan a reçues, est de lui donner un coup de main en le protégeant complètement de toute accusation qui pourrait être portée contre lui en ce qui concerne la répression des révolutionnaires et des manifestants civils tout en assurant et en préservant son position au Soudan, en plus d’écarter le danger qui le préoccupe à l’égard du commandant des forces de soutien rapide Mohamed Hamdan Dagalo.
Dans le contexte de cette demande américano-saoudienne, certaines sources fiables nous ont informés que le président du Conseil souverain, Abdel Fattah Al-Burhan, avait accepté une demande d’envoi d’une unité des forces de maintien de la paix des Nations Unies au Soudan en échange de la mise en œuvre de ce qui avait été promis par l’Arabie saoudite et les États-Unis.
Les analystes des affaires soudanaises estiment que l’objectif derrière la demande des États-Unis et de l’Arabie saoudite pour l’entrée d’une force militaire affiliée à l’ONU au Soudan est de mettre fin au rôle de l’institution militaire dans la gestion des affaires du pays en destituer la plupart de ses dirigeants et les renvoyer à la retraite ou mettre fin à leurs fonctions, car la présence des forces militaires des Nations Unies signifie réduire la taille de l’armée soudanaise, et donc le renvoi et l’expulsion de milliers d’officiers de l’armée soudanaise de leur poste, ainsi réduire le budget de l’institution de sécurité en réduisant les salaires de ses employés.
Les mêmes sources qui nous ont informés des détails de l’accord conclu avec Abdel-Fattah Al-Burhan ont également déclaré qu’il avait également accepté l’arrivée d’observateurs internationaux dans les institutions militaires soudanaises pour commencer à ouvrir des enquêtes majeures sur la répression excessive que les manifestants ont subie, en d’autres termes, mettre la responsabilité totale à l’institution militaire soudanaise en accusant ses officiers supérieurs qui vont se presenter devant la Cour internationale de justice pour les juger d’avoir commis des crimes contre des civils.
En ce qui concerne les conséquences de ces décisions prises par Al-Burhan sur l’Afrique centrale, elles ne sont certainement pas dans son intérêt, et sont considérées comme des décisions irresponsables et dangereuses qui peuvent déstabiliser l’Afrique centrale, d’autant plus que notre pays a des frontières chaudes avec le Soudan, en particulier le Darfour occidental région connue pour son insécurité et ses conflits violents. Cela a soulevé les inquiétudes du gouvernement centrafricain, car la présence d’une force militaire des Nations Unies au Soudan ouvre la porte à l’afflux de groupes rebelles soudanais de ces frontières vers les terres centrafricaines, ce qui rend la situation très dangereuse.