Ce lundi 23 mai 2022, le Professeur Emmanuel Nakoumé, Directeur scientifique et Directeur adjoint par intérim de l’Institut Pasteur de Bangui, a tenu une conférence de presse, pour faire le point sur la maladie MONKEYPOX qui se propage actuellement en Occident, en Amérique et jusqu’à présent en Afrique.
L’objectif de cette conférence de presse est d’informer l’opinion publique centrafricaine sur la prévention et les symptômes de la maladie de MONKEYPOX, afin de prendre des mesures, car cette maladie a dans un passé récent déjà touché la République centrafricaine.
Selon le Professeur Emmanuel Nakoumé, cette maladie n’est pas une nouveauté, car elle touche actuellement les pays frontaliers de la République et avait déjà affecté la République Centrafricaine.
Il a indiqué que c’est à la demande du ministre de la Santé, que l’Institut Pasteur a fait le point sur la situation du MONKEYPOX qui commence à se développer et à s’étendre dans le monde, afin que la population puisse prendre des mesures.
« Déjà, il faut savoir que c’est une maladie qui se transmet de l’animal à l’homme ; une zoonose, qui ressemble à la variole avec des boutons qui couvrent tout le corps. Elle se distingue de la variole par des boutons qui apparaissent même sur la pomme des mains et la plante des pieds », a déclaré le Dr Nakoumé.
Il confirme que les personnes atteintes de cette maladie développent également des ganglions.
Selon lui, d’après les études menées par l’Institut Pasteur de la République centrafricaine, le taux de mortalité est de 10% sur 100 personnes qui ont la maladie. C’est pourquoi, il est nécessaire de développer le système de surveillance pour permettre la détection précoce des cas, afin de les prendre en charge.
« Les dispositifs nécessaires à la prévention de cette maladie aujourd’hui doivent d’abord passer par la connaissance de la pathologie, car il faut savoir que cette maladie existe depuis 1980, mais qu’elle a été éradiquée grâce à une vaccination appropriée qui n’est plus fabriquée », a-t-il confirmé.
Il a rappelé que les animaux réservoirs de cette maladie sont les singes et les rongeurs. C’est pourquoi il est demandé aux personnes, notamment celles qui vivent dans des zones reculées, de faire attention aux animaux qu’elles tuent ou capturent, animaux dont le corps est couvert de boutons.
Enfin, le directeur adjoint par intérim de l’Institut Pasteur a indiqué que les zones les plus vulnérables en République centrafricaine se trouvent dans la Lobaye et le Mbomou.
Il est à noter que la République centrafricaine est le seul pays à avoir testé la maladie du MONKEYPOX et à disposer de données fiables.