De plus en plus de voix se font entendre pour la mise à jour de la Constitution du 30 mars 2016. Parmi ceux qui pensent que la Constitution doit être changée sont le Coordonnateur du Réseau des Volontaires pour la Paix, Salvador Mayantou et le Président du mouvement Centrafrique Nouvelle Restauration (CNR), Louis Patrick Judicaël Babot. Le point commun entre eux c’est que la constitution ne répond plus aux besoins de la RCA.
Plusieurs organisations de la société civile et certains hommes politiques pensent pour leur part qu’il existe trop d’ambigüité dans la loi fondamentale de la Centrafrique.
Le Président du mouvement Centrafrique Nouvelle Restauration, Louis Patrick Judicaël Babot, a cité comme exemple l’article 154 de la Constitution du 30 mars 2016 dans lequel il existe toujuours des termes anciens, à savoir « le chef d’Etat de la transition, le Haut Conseil de Communication de la Transition, la Haute Cour de Justice de Transition, le Conseil National de Transition, la Cour Constitutionnelle de Transition. Cela se porte à confusion ». Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
De plus, ce dernier a ajouté qu’à ce jour, « nous les Centrafricains, nous avons besoin d’une nouvelle République après le dialogue Républicain. Nous pensons que les Centrafricains se sont rassmeblés pour trouver une solution définitive à la crise centrafricaine. Mais, on va casier ces recommandations où ? En ma qualité du président du mouvement Centrafrique Nouvelle Restauration, nous proposons purement et simplement la révision de la Constitution du 30 mars 2016 afin de donner l’occasion au régime actuel de nous construire une nouvelle République », a-t-il formulé.
Quant au Coordonnateur du Réseau des Volontaires pour la Paix, Salvador Mayantou, il croit que les problèmes majeurs liés à la Constitution c’est qu’elle est devenue obsolète et qu’elle est un copier-coller de celle de la France, pays colonisateur. En en partant, la constitution centrafricaine a été voté dans des conditions où l’influence des groupes armés à l’époque de transition, a impacté les décisions prises.
« La République Française et la RCA sont deux pays différents. La constitution du 30 Mars 2016 a été votée à la va vite. Nous comprenons ce souci car, il permet de répondre aux multiples exigences des groupes armés. Le contexte a changé, une nouvelle constitution nous permettra de combler certains vides juridiques et d’attirer les investisseurs » a relevé le Coordonnateur du Réseau des Volontaires pour la Paix.
Vu que plusieurs acteurs de la société civile sont pour le changement de la Constitution, le temps de la modifier est arrivé. Le souhait et la volonté des Centrafricains pour la sortie définitive de la crise actuelle passe par l’adoption d’une nouvelle Constitution. Une Constitution qui répond aux réalités actuelles des citoyens centrafricains.