La Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020) en Centrafrique a annoncé, mercredi, dans un communiqué, l’exclusion des partis politiques K-PDS et PNCN de la COD-2O2O pour « indiscipline » et « trahison », trois jours après le lancement du dialogue républicain.
« Le parti Kélemba-PDS (K-PDS) et le Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN) sont exclus de la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020) », ont annoncé, mercredi, les principaux partis de l’opposition centrafricaine.
Ces deux partis de l’opposition ont été radiés de la plateforme de l’opposition démocratique pour « indiscipline » et « trahison », a souligné la coalition des partis politiques de l’opposition en RCA.
La plateforme de l’opposition a, par ailleurs, informé le comité d’organisation du dialogue républicain qu’elle retire ses représentants.
Aurélien Simplice Zingas, secrétaire exécutif du parti Kélemba-PDS et Cyriaque Gonda, leader du PNCN, et membres de la coalition de l’opposition, avaient été invités par la plateforme des partis de l’opposition à se retirer du dialogue national en cours.
Sur Twitter, Zingas a estimé que « les décisions de la COD-2020 sont totalement illégales ». L’opposant a, par ailleurs, annoncé sa démission de la plateforme de l’opposition.
« Suite aux incompréhensions survenues au sein dans notre collectif et malgré la rencontre entre une délégation de la COD 2020 et le présidium du dialogue républicain en date du 22 mars ayant conclu au retour de l’opposition dans le dialogue, par la présente, je viens vous rendre ma démission ainsi que celle de mon parti Kélemba-PDS de la plateforme COD 2020 », a-t-il annoncé, mercredi, dans un communiqué.
Dans un autre communiqué, Cyriaque Gonda a annoncé sa démission de son poste de président en exercice de la COD-2020 ainsi que le retrait son parti le PNCN de cette plateforme de l’opposition.
« Cette crise survenue au sein de l’opposition démocratique en plein dialogue républicain dénote d’une nouvelle dissension parmi les acteurs politiques centrafricains, souvent accusés d’entretenir les crises politico-sécuritaires dans le pays », a commenté, mercredi, la radio locale Ndeke Luka.
Avec ou sans l’opposition ou les groupes armés, le dialogue républicain aura lieu en Centrafrique. Telle est la position du Président Faustin-Archange Touadéra qui a lancé, lundi 21 mars, le dialogue républicain, malgré le boycott de l’opposition.
« Nous sommes tous mobilisés autour des idéaux de paix (…) Il n’y a pas de sujet tabou, nous sommes là pour percer l’abcès (…), pour laver le linge sale en famille », a martelé, lundi, le président Touadéra lors de son discours d’ouverture.