Au mois de février 2022 le mandat du chef de la MINUSCA, le Sénégalais Mankeur Ndiaye prendra fin, alors plusieurs Centrafricains réclament la nomination d’un Centrafricain de souche à la tête de cette mission onusienne dans leur pays.
A cet effet, plusieurs rassemblements ont eu lieu ces derniers temps à Bangui. Stéphane Bewane, l’un des manifestants qui fait partie du Réseau des Volontaires pour la Paix en Centrafrique, a martelé que «nous voulons à ce qu’à la prochaine nomination du patron de la Minusca en Centrafrique, ça soit un fils du pays. C’est-à-dire un Centrafricain. Car, malgré la présence de la MINUSCA, il y a toujours de tueries. Et donc, nous exigeons aux Nations Unies de procéder à la nomination prochaine d’un fils de la RCA à la tête de la MINUSCA. Parce que c’est un Centrafricain qui maitrise les réalités de la crise actuelle», a-t-il expliqué.
Plusieurs dignitaires du pays soutiennent la candidature de Marie Noëlle Koyara en remplacement de Mankeur Ndiaye à la fin de sa mission en Centrafrique.
Malheureusement, le secrétaire général de l’ONU n’a pas tenu compte des nombreuses demandes des Centrafricains et n’a pas approuvé le candidat du peuple.
Le candidat le plus probable est Valentine Rugwabiza, Ambassadrice du Rwanda au QG new-yorkais des Nations unies depuis 2016, c’est une diplomate au long cours qu’Antonio Guterres a choisie. Même si elle a commencé sa carrière dans les affaires, elle est nommée dès 2002 représentante du Rwanda au bureau de l’ONU à Genève ; puis de 2005 à 2013, elle est directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce, avant de prendre des postes de niveau ministériel à Kigali.
C’est bien dommage que les gens de la Centrafrique n’aient pas été entendus à nouveau, et le chef de la MINUSCA en RCA ne sera pas un centrafricain comme le voulait le peuple de la Republique.