Ce lundi 29 novembre, le gouvernement tchadien a promulgué un décret d’amnistie pour les rebelles et les dissidents politiques. Il s’agit de 296 personnes accusées de crimes d’opinion, de terrorisme et d’atteinte à l’intégrité de l’ État.
En août, le Président Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris les rênes du pays à la suite du décès de son père Idriss Déby Itno, a proposé de lancer un dialogue qui inclurait des groupes rebelles.
Cependant, les rebelles ont posé des conditions préalables pour se joindre à cette table ronde. Il s’agit notamment de la libération des prisonniers de guerre, une amnistie générale pour toutes les personnalités politico-militaires et la restitution des biens des rebelles saisis par le gouvernement.
Alors que le Tchad déclare que l’amnistie est une mesure nécessaire pour obtenir le consentement des rebelles à se joindre à un forum sur l’avenir du pays, les experts s’accordent à dire que la raison principale c’est la déstabilisation de la RCA.
Et surtout à la lumière de récents rapports selon lesquelles un camp pour abriter des militants a été préparée au Tchad près de la frontière centrafricaine, cette nouvelle sur l’amnistie est assez préoccupante. Quelle est la probabilité que ces bandits endurcis choisissent une vie paisible plutôt que de rejoindre le camp des militants recrutés par le Tchad pour combattre en Centrafrique ?