Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an, vendredi 12 novembre, le mandat de la mission des Nations Unies en Centrafrique jusqu’en novembre 2022. Ce lundi 15 novembre à Bangui, Cyriaque Azouassa, le président fondateur de l’Organisation des Patriotes en Centrafrique, a fait une déclaration demandant à cette mission de l’ONU de s’acquitter de ses responsabilités de bonne foi et de mettre l’accent sur l’efficacité cette fois-ci.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine a été dépêchée en 2014, alors que le pays faisait face à une situation sécuritaire tendue, suite aux conflits politico-militaires.
Bien que la mission principale de la MINUSCA soit de protéger les civils, la mission a du mal à remplir sa fonction et est même parfois accusée de complicité avec certains groupes armés. Divers contingents de la mission onusienne sont présents dans les villes assiégées par les groupes armés. Mais cela n’apporte aucune aide à la population, qui continue de souffrir de l’oppression des rebelles.
Le mandat reconduit les différentes tâches que la MINUSCA est appelée à exécuter au cours des 12 prochains mois. Elles portent sur la protection des civils, les bons offices et l’appui au processus de paix, notamment la mise en œuvre du cessez-le-feu et l’APPR ainsi que l’acheminement en toute sécurité de l’aide humanitaire, comme tâches prioritaires.
Suite à cette décision du Conseil de sécurité de l’ONU, Cyriaque Azouassa, président fondateur de l’OPCA, s’est exprimé à ce sujet:
« C’est avec beaucoup d’amertumes que nous avons appris la prolongation du mandat robuste de la MINUSCA. Et comme le fait accompli, nous exprimons comme forte recommandation, que cette fois-ci, ce mandat va s’exercer sur toutes ses attributions. Ce qui veut dire que la MINUSCA doit seulement s’atteler à son mandat qui est de protéger les personnes et biens, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Et nous condamnons et déplorons du fait que le sang des Centrafricains continue de couler à ce jour. Voilà ce que nous, membres de l’OPCA, avons gardé du premier mandat de la mission jusqu’à ce jour. Et nous attendons jour pour jour de ce nouveau mandat, le processus de la levée de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique, cela nous offre l’opportunité. Mais si on continue de meubler le décor, en amenant beaucoup de contingents et matériels, sans rien faire, nous estimons que c’est plutôt le PAM et les ONG centrafricaines qu’il faut consolider et accompagner pour le bien-être des citoyens », a-t-il déclaré.
Cette déclaration a été faite trois jours après le renouvellement du mandat de la MINUSCA.