Selon les déclarations de l’ambassadrice russe à l’ONU, Anna Evstigneeva, la Russie n’a pas voté « pour » en raison des scandales liés à la mission. Par exemple, les violences sexuelles, les accidents de la route et la contrebande de ressources naturelles.
En outre, la Russie, avec la Chine, a appelé à écouter les autorités de la RCA ce sujet qui exigent du conseil de sécurité des explications sur les derniers événements impliquant la MINUSCA. Comme l’a déclaré le ministre des affaires étrangères de la RCA, Silvie Baipo Temon, « il faut mettre l’accent sur l’efficacité de la mission ». Les casques bleus sont de plus en plus critiqués par les populations locales, qui jugent la MINUSCA inefficace, d’où la position du gouvernement du pays.
Le gouvernement centrafricain, qui fait face à la rébellion notamment au nord et à l’ouest du pays, souhaite que la MINUSCA assume davantage de responsabilités en matière de sécurité.
Il convient de noter que l’ambassadrice de la Fédération de Russie a également rejeté les critiques des États-Unis, condamnant les accusations jugées « fausses et infondées » contre les instructeurs russes en RCA, qui, à son avis, font un travail important pour la stabilité du pays.
Le mandat reconduit les différentes tâches que la MINUSCA est appelée à exécuter au cours des 12 prochains mois en RCA. Elles portent, notamment, sur la protection des civils, les bons offices et l’appui au processus de paix, l’appui de la mise en œuvre du cessez-le-feu et l’accord de paix ainsi que l’acheminement en toute sécurité de l’aide humanitaire.