La Cour pénale internationale a ouvert le 12 octobre 2021 une audience préliminaire dans l’affaire d’un ancien chef de guerre du groupe rebelle Séléka, Mahamat Saïd Abdel Kani. Cette affaire représente un pas important et bienvenu dans la lutte contre l’impunité des crimes graves commis en Centrafrique.
Au cours de l’audience de confirmation, les juges de la CPI détermineront s’il existe suffisamment de preuves pour que le dossier d’accusation contre Mahamat Saïd Abdel Kani. Mais pour que la CPI puisse rendre justice comme il se doit, elle devra poursuivre des suspects de plus haut niveau.
Depuis 2012 des membres de la Séléka , une coalition rebelle musulmane, a mené des attaques brutales à l’encontre de civils dans des villes et des villages, au cours de leur trajet vers le sud pour rejoindre Bangui, la capitale. Ils ont tué et agressé sexuellement des civils et rasé des villages.
En février dernier, la CPI a ouvert son premier procès contre deux chefs Antibalaka, procès qui est toujours en cours.
Les autorités centrafricaines ont demandé à la CPI d’enquêter et de poursuivre les crimes graves commis dans le pays. La CPI travaille désormais aux côtés de la Cour pénale spéciale, un tribunal novateur jugeant les crimes de guerre, qui intègre des experts internationaux et un personnel national, ainsi que les tribunaux nationaux ordinaires du pays.