L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, conseiller à la Présidence de la République et anicien chef du groupe armé FPRC Abdoulaye Hissene a commenté les informations diffusées dernièrement sur les réseaux relatives à une fouille de sa résidence à Ndélé par les forces de l’ordre de l’Etat. Lors d’un point de presse tenu l’après-midi du 14 juillet à Bangui, le signataire encore fidèle à l’APPR-RCA déclaré qu’il n’était pas du tout indigné par les opérations de fouille de son domicile puis qu’elles étaient causées, selon lui, par les nécessités d’assurer la sécurité de la population centrafricaine.
« Je m’appelle Abdoulaye Hissène, ancien ministre des Arts et de la Culture, ancien ministre Conseiller à la présidence de la République.
Je voudrais faire une clarification par rapport à la perquisition de mon domicile à Ndélé, ce n’était pas comme perquisition comme telle, c’était l’opération de ratissage de la mission qui était partie à Ndélé qui était recommandée par la population de Ndélé. Il y avait de violences entre agriculteurs et éleveurs de Ndélé. Suite à ces violences, il y avait 14 ou 15 morts. C’est après cette violence que nous avons jugé utile avec toutes les populations locales y compris nous qui sommes à Bangui qui nous ont demandé d’envoyer une mission pour sécuriser la population. S’il y avait une descente ou des fouilles de chez moi, cela ne veut pas dire qu’on a détruit chez Abdoulaye, non. Cela est faux et archi-faux.
Il y avait des fouilles chez moi, parce que c’est une grande maison et une grande concession. Les gens pensent qu’ici plusieurs personnes peuvent se cacher quelque part, il faut qu’on rentre dans cette concession. Ils ont rentré, ils ont regardé, il y avait rien. Mais ils ne savaient pas que c’est la maison d’Abdoulaye Hissène. Ils ont demandé à mes enfants de savoir et ils savent que ce n’était pas le lieu indiqué. Et ils ont reparti. Même des forces armées américaines en Irak, il y avait eu des dégâts collatéraux.
Ils ont effectué des fouilles, ils ont rien trouvé. Aujourd’hui à Bangui, plusieurs journalistes ont récupéré pour faire de tapage médiatique tout autour. Moi je cri haut et fort pour dire que ceux-là arrêtes avec cette mauvaise politique. Ils cherchent un autre moyen de passer leur politique. Et ce n’est pas avec ma maison qu’ils veulent faire leur politique. Je dis non ! Ne plus jamais cela ! Je ne veux plus rentrer dans des aventures encore ! Je le faisais auparavant. Mais je ne ferais plus ! Ça je dis et redis haut et fort. »
Après les quetions concernant la fouille de sa maison de Ndélé qui a fait du bruit dans les médias, le jounaliste de Nouvelles Plus a demandé l’ancien rebelle et ministre sur son opinion quant à la situation sécuritaire générale en Cebtrafrique en dan la région.
« Il est important de noter que les rebelles d’aujourd’hui ne sont plus les rebelles qu’ils étaient il y a quelques années. Maintenant, ce sont des criminels avec beaucoup d’armes lourdes qui sont expédiées de différents pays par divers points de la frontière. Ils constituent une menace sérieuse et l’État doit adopter une approche très responsable pour assurer la sécurité de la population civile. Ces rebelles sont bien entraînés par des spécialistes étrangers, et les mêmes spécialistes continuent probablement à leurs fournir des armes. Il est important de comprendre qu’en raison du fait que les forces militaires de la RCA ont pu prendre le contrôle de la situation presque sur l’ensemble du territoire de la RCA, il est probable que les militants commenceront à menacer d’autres pays de la région. C’est pourquoi tous les pays voisins doivent être le plus prêts possible afin d’assurer la sécurité de leurs territoires et des civils.