Le 24 janvier, Mahamat Said Abdel Kani, ancien commandant de la Séléka, a enfin été transféré à la Cour pénale internationale. Nous avons demandé à Mike Kole, représentant de la CPI en Centrafrique, de commenter la situation.
Selon M. Kole, ce transfert a marqué un évènement important pour les Centrafricains qui « ont soif de justice » à l’égard des criminels de guerre. Ce tranfert réalisé, la population centrafricaine, et surtout les victimes de guerre, se sentent encore plus proches du moment où la justice sera rendue : « Pour que justice soit faite, il faut trois choses concomitantes : un mandat d’arrêt, l’opportunité et la capacité. La CPI ne communique pas sur les mandats d’arrêts non-exécutés pour permettre la mise en œuvre du processus judiciaire et garantir que les criminels qui ont commis les pires crimes soient traduits devant les tribunaux. »
Aux critiques scéptiques de l’efficacité des décisions de la Cour, le représentant de la CPI répond que « ce type de justice internationale est la seule chose que les chefs de guerre craignent. Ils doivent savoir que tout mandat d’arrêt émis par un juge de la CPI sera un jour ou l’autre exécuté. »