Vingt-quatre heures après l’annonce par les autorités nationales du premier cas confirmé de coronavirus (COVID-19) en République centrafricaine, le Ministre de la Santé publique, Pierre Somsé, s’est entretenu le 15 mars avec la presse afin de parler de la gestion de ce cas et des mesures en place contre la propagation du COVID-19.
« Ce cas constitue une mauvaise nouvelle car la RCA est touchée mais en même temps, la détection montre que notre méthode de surveillance fonctionne, tout comme la coopération avec les communautés. Elle permettra de renforcer davantage la réponse », a indiqué le Ministre.
D’après Pierre Somsé, le patient ne représente pas une menace pour la population ni à Mbaiki (où il réside habituellement) ni à Bangui. « Il s’était mis en quarantaine dès son arrivée en RCA », a indiqué le ministre, soulignant l’obligation de respecter le droit et la dignité du patient et de garantir sa sécurité, une règle dans les domaines de santé publique et individuelle.
Le ministre est revenu à plusieurs reprises sur les mesures de prévention alors que la RCA est désormais dans la phase 2, marquée par « l’existence d’un cas ou plus sans que cela ne soit une épidémie ». Le Ministre a rappelé les contrôles à l’aéroport de Bangui-Mpoko et à la frontière avec le Cameroun, notamment aux postes frontaliers de Beloko, Gamboula et Nguiabouar : « Il n’est pas question de fermer les frontières mais d’y installer des mécanismes. Pour ce qui est de la RDC, cela viendra. Nous devons orienter les ressources d’abord vers les priorités ».
Interrogé sur l’opportunité de fermer les établissements d’enseignement ou de réduire les vols des compagnies aériennes, le Ministre a dit que « nous ne sommes pas encore dans la phase de considérer la fermeture des écoles ou la suppression des vols. Cela sera vu en fonction de l’évolution », a dit le Ministre.