L’Organistaion Mondiale de la Santé (OMS) et les équipes des Médecins sans Frontières (MSF) sont préoccupés par le problème des avortements clandestins et leurs conséquences graves pour la santé des femmes. En RCA, il y a un taux de mortalité après les avortements non médicalisés presque le plus élevé au monde.
Pour rappeler, l’avortement est officiellement interdit sur le territoire centrafricain sauf dans des circonstances spéciales. Ainsi, plusieurs filles s’adressent aux personnes « compétentes » de leur quartier qui ne peuvent pas leur proposer des conditions sanitaires nécessaires. En plus, la plupart de ces avortements clandestins est menée par des personnes dépourvues des compétences médicales requises et travaillant par les méthodes traumatiques. Ces méthodes-là deviennent souvent la cause des complications sévères comme hémorragies, blessures et même la mort des patientes.
Selon Marta Vaquero Rodriguez, sage-femme du projet de Santé Sexuelle et Reproductive de Bangui, « voir des femmes souffrir, et souvent mourir d’une cause que l’on pourrait éviter, est inacceptable. D’autant plus choquant que c’est bien la seule cause de décès maternel que l’on peut complètement éviter, dès lors que les femmes ont la possibilité d’éviter des grossesses non désirées grâce au planning familial, et/ou ont accès à des services d’avortement médicalisés».
C’est vrai qu’en RCA l’offre de services de contraception ou d’avortement médical professionnel est insuffisante malgré les efforts du gouvernement. L’accès à ses soins reste très restreint. Les produits disponibles sur le marché coûtent cher et sont inaccessibles aux femmes centrafricaines. Si le gouvernement pouvait faciliter l’accès aux méthodes de contraception, cela serait possible d’éviter plusieurs drames.