L’atelier régional sur la protection de la faune forestière est un grand évènement pour l`écologie africaine. Le bureau national du World Wildlife Fund (WWF Gabon) a ouvert ce mardi, le 11 février, à Libreville, l’atelier régional sur la protection et le suivi de la faune dans les concessions forestières.
Cette réunion traite les questions de l’exploitation forestière et de comment avoir le profit économique sans détruire la faune dans le Bassin du Congo. L’atelier a réuni cette année plus de 40 participants de la RDC, du Cameroun, Gabon et Congo. Principalement, ce sont les représentants de l’administration, du domaine privé et civile.
Nestor Waliwa, le directeur de la faune et des aires protégées de RCA a formulé les ambitions et objectifs clefs pour la République Centrafricaine. Il propose quelques nouvelles mesures opérationnelles et le renforcement des règlements existants.
En caractérisant la situation générale de la faune forestière, Waliwa a souligné de nombreuses difficultés et contretemps qui freinent le développement du domaine. Très peu de sociétés centrafricaines appliquent vraiment la gestion de la faune dans sa concession forestière. Seulement 14 permis d’aménagement d’exploitation de la faune sont reçus actuellement. Un des points clefs pour cet aménagement reste la mise en place de la lutte anti-braconnage. Car il est généralement admis que c’est l`exploitation forestière qui fait dégrader la faune locale en entrainant des changements irréversibles comme la disparition de certaines espèces animales ou végétales.
Selon Nestor Waliwa, l’atelier régional qui réunit les pays du Bassin du Congo pourrait apporter des progrès rapides car les pays voisins ont des problèmes écologiques qui se ressemblent dans la plupart des cas. Ensemble les pays pourront lutter contre le non-respect des normes écologiques par les sociétés et contre la dégradation de la faune forestière en général.
Le directeur de la faune et des aires protégées a pourtant salué les petites avancées dans sa région. Les centrafricains prennent de plus en plus conscience de l`importance des questions écologiques. Par exemple, récemment, plusieurs personnes ont soutenu l`initiative d`une fille centrafricaine, Elisée Silvère Painam. Elle a créé l’association Vision Plus contribuant à la protection de l’environnement et à l’assainissement de la RCA. Ils ont déjà mis en œuvre le projet de l’utilisation des briques fabriqués à base des déchets plastiques à Bangui.