Le 11 février 2020, à l’hôtel de ville de Cape Town, il a eu lieu la cérémonie pour rendre hommage à Nelson Mandela, le héros national sud-africain. Il y a exactement 30 ans, sur le même endroit, le fameux « Madiba » a prononcé son premier discours après la libération (incarcéré en 1964). Cette année, c’est son successeur, Cyril Ramaphosa qui s’adresse au public. « C’était le jour où on a pu toucher notre futur avec nos cœurs et nos espoirs. Et ce n’est pas arrivé grâce à la gentillesse du cœur de Frederik de Klerk, non, mais grâce à la pression qu’ont exercée les citoyens de notre pays. ». Des centaines de personnes se sont rassemblés sur le parvis pour suivre la cérémonie.
Pourtant, il règne dans la société un certain mécontentement par rapport à l`héritage de Mandela. Les jeunes sont en colère contre le chômage, la crise financière, les guerres. Ils accusent leur ancien leader d’avoir vendu le pays à la minorité blanche. D’autres ne sont pas d`accord – ce n`est pas Mandela qui est responsable de la politique actuelle. « Je ne pense pas qu’on peut le critiquer, car il s’est tant battu pour nous. Par contre je ne pense pas que son héritage a été perpétué. Par exemple, la pauvreté est toujours très importante », prétend une jeune étudiante dans la foule.