Depuis trois semaines déjà l`épidémie du coronavirus se déchaine en Chine. Néanmoins, plusieurs gouvernements africains ne semblent pas inquiets pour leurs ressortissants. Seuls l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Mauritanie ont rapatrié leurs compatriotes pris au dépourvus à l`épicentre de l`épidémie. Pourtant, la population des étudiants africains est la deuxième grande en Chine après les asiatiques. Le nombre des africains présents sur le territoire de Chine s`élevait à 81 562 personnes, selon les statistiques de l`année 2018. Plusieurs d`entre eux font leurs études à Wuhan, la ville où on compte le plus de cas des malades et des morts du coronavirus.
Les étudiants sont rongés par l`angoisse et la peur. Cela fait trois semaines qu`ils ne peuvent pas sortir normalement de leurs maisons, même pour subvenir aux besoins de base. Aller faire les courses est devenu un grand problème car il y a peu de magasins ouverts, le transport public ne fonctionne pas, les gens font des queues énormes devant les boutiques sans oublier la peur d`être contaminé par un virus mortel. Cela s`explique par le fait que la ville de Wuhan est en quarantaine depuis le 23 janvier. Un étudient ivoirien nous raconte au téléphone sa vie quotidienne actuelle. « Je crains pour ma vie. Je suis en stress permanent. Je veux rentrer à la maison. Avec mes 96 compatriotes de Wuhan, on a dit aux autorités ivoiriennes que l’on veut être rapatrié. Ils prétendent négocier avec le gouvernement chinois, mais ça fait deux semaines et toujours rien. On ne veut pas mourir ici ! »
Certains Etats africains envoient une aide financière à leurs ressortissants. Mais ils prétendent ne pas avoir les moyens de les rapatrier. Les réseaux sociaux sont pleins de messages où les gens demandent aux gouvernements africains plus de solidarité pour s`unir et venir ensemble à l`aide des étudiants en Chine.