Le 31 janvier le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution renouvelant l’embargo sur les armes concernant la République centrafricaine (RCA) jusqu’au 31 juillet 2020 et le mandat du Groupe d’experts qui assiste le comité chargé des sanctions jusqu’au 31 août 2020. Il est à noter qu’un nouvel assouplissement, léger, a été approuvé. Il prévoit la possibilité pour la Centrafrique d’acquérir pour ses forces des « véhicules militaires dépourvus d’armes et des engins armés d’un calibre inférieur à 14,5 mm », à condition d’en notifier l’ONU au préalable.
Ce texte, qui était présenté par la France, a été adopté par 13 voix pour et deux abstentions (Chine et Russie).
D’après la représentante de la France au Conseil de Sécurité, le Conseil est « pleinement à l’écoute des autorités centrafricaines en ce qui concerne leurs préoccupations légitimes sur la sécurité de leur pays » et soutien les autorités dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Par ailleurs, le people et les autorités centrafricains ne veulent que vivre en paix et sécurité. C’est à l’armée nationale d’assurer le calme dans le pays.
Rappelons que le 28 janvier 2019 environ 3.000 Centrafricains, dont le Premier ministre à l’époque, ont manifesté à Bangui pour exiger la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique. « Il y a un verrou qui mérite d’être levé, c’est l’embargo qui frappe nos forces de défense et de sécurité », a déclaré l’ancien Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji, sur un podium de la place des Martyrs, devant le Stade 20.000 places de Bangui.
« Le gouvernement respecte l’embargo alors que les groupes armés reçoivent des armes. Le peuple centrafricain ne peut pas comprendre cette loi de deux poids deux mesures », a-t-il affirmé sous les acclamations de la foule. A noter, ces déclarations coïncident à ceux du diplomate russe, Dmitri Polyanskiy, ambassadeur adjoint de la Russie lors de la session du 31 janvier 2020. Utile au début, l’embargo « fait maintenant obstacle au réarmement de l’armée nationale et des forces de sécurité ».
Pire est que les voix des citoyens lambda ne sont pas entendus par les représentants du Conseil de sécurité de l’ONU. Donc, la levée totale de l’embargo pour les Centrafricains peut être considérée comme vitale.
Selon la représentante, le Conseil est pleinement à l’écoute des autorités centrafricaines en ce qui concerne leurs préoccupations légitimes sur la sécurité de leur pays. À cet égard, a-t-elle relevé, la MINUSCA, qui constitue un « engagement majeur » des Nations Unies, assure la sécurité des populations sur l’ensemble du territoire du pays et accompagne le redéploiement progressif des forces armées centrafricaines.
Même si la situation dans le domaine de sécurité s’est beaucoup évoluée, il reste encore des rebelles qui violent l’APPR-RCA. Les FACA, pour le moment, ne sont pas pleinement capables de sécuriser la population sans aide de casques bleus. De telles mesures comme l’embargo sur les armes et le renforcement de la MINUSCA ne peuvent pas faire l’armée nationale forte. Examinons la situation : l’ONU aide les FACA, la crise reste, le peuple souffre – un cercle vicieux. Parce que les soldats centrafricains doivent être prêts à protéger seuls les civils.
Le point est clair, il est convenable que le peuple et les autorités centrafricains ainsi que la communauté internationale prennent tout ce qui nécessaire pour que l’embargo soit finalement levé le 31 juillet 2020.