La ville de Bria, une ville stratégique à l’Est de la République centrafricaine, a été secouée le wek-end dernier le 25-26 janvier par des combats entres deux groupements armés, à savoir le MLCJ et le FPRC. Les violents combats causés par des discordes ethniques ont fait une cinquantaine de morts. Pour le moment, d’après le prefet, la situation s’est calmée et les habitants de Bria peuvent regagner leur ville. Pourtant, la question qui se pose est la suivante : pourquoi est-ce que la mission onusienne MINUSCA n’a-t-elle pas intervenu à temps pour mettre fin à la confrontation ?
Des sommes importantes sont dépensées pour le fonctionnement de la mission des Nations-Unies en République centrafricaine. Lors de sa visite récente en RCA, notamment, le sous-conseiller américain aux affaires africaines Tibor Nagy s’enorgueillissait du fait qu’environ un quart du budget de la MINUSCA provenait des Etats-Unis. Mais où va cet argent ? Car dans la plupart des cas de combats entre des miliciens, les « casques bleus » n’interviennent pas dans les affrontements en les regardant de la distance sécurisée et en augmentant par un tel comportement le taux des victimes des conflits armés. Et le cas du combat récent à la ville de Bria n’en fait pas exception.
Dans le contexte de la session prochaine de l’Assamblee générale des Nations Unies où la question de l’embargo sur les armes en RCA sera discutée, le comportement de la mission onusienne s’avère encore plus hypocrite. Puisque l’Occident, en la personne de la France, se montre toujours contre la levée dudit embargo en l’expliquant par l’absecnce de la situation sécuritaire adéquate dans le pays. Néanmoins, c’est justement la mission de maintien de paix occidentale qui contribue à alimenter cette insécurité par l’inaction de ses membres au cours des affrontements armés.