Les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées à l’encontre de Patrice-Édouard Ngaïssona et d’Alfred Yekatom ont été partiellement confirmées par les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ce mercredi 11 décembre.
À partir de 2013, des combats entre la Séléka, une coalition rebelle principalement formée de musulmans de la région nord-est qui avait pris le contrôle du pays, et des milices appelées anti-balaka, ont déplacé des centaines de milliers de Centrafricains. Les combattants anti-balaka avaient lancé d’horribles attaques en représailles contre les civils des zones à majorité musulmane, assimilés à la Séléka. Patrice-Édouard Ngaïssona, ancien ministre des Sports, et Alfred Yekatom sont accusés de crime qui auraient été commis en Republique centrafricaine lors de la guerre civile entre 2013 et 2014.
Néanmoins, Me Mylène Dimitry, La défense de Yékatom Rombhot, appele la population de collaborer avec l’équipe de la défense afin de relater devant les juges la vraie histoire de la crise centrafricaine.
« Si vous ne voulez pas que l’histoire de votre pays ne soit dénaturée, il est temps de se lever et de venir voir les avocats de la défense de M. Yékatom. Je demande aux filles et aux fils du pays d’avoir le courage de venir rencontrer la défense, notamment Me Régis Tiangaye » a lancé Me Mylène Dimitry.
Pour le rappel, la CPI avait tenu des audiences en septembre afin de déterminer une base suffisante des preuves contre deux anciens chefs de milices antibalaka, dont les affaires ont été jointes en fevrier.
Selon les juges de la CPI, « il existe des motifs substantiels de croire qu’Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona seraient responsables de crimes tels que le meurtre, le viol, le transfert forcé de population, la persécution et autres actes inhumains ».
Patrice-Édouard Ngaïssona avait été arrêté en France en décembre 2018 avant d’être transféré à la Haye. Et, Alfred Yekatom a été remis à la Cour en novembre 2018. Il aurait commandé un groupe d’environ 3000 combattants antibalaka, à croire les informations de la CPI.