Les 163 crimes sexuels commis par des casques bleus du Gabon et du Burundi ont été relevés entre 2014 et 2015.
Un audit interne des Nations unies révèle de nombreux cas de dysfonctionnement dans l’enquête menée dès 2016. Ils expliqueraient pourquoi de nombreuses accusations ne pouvaient pas être confirmées.
Le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l’ONU a fourni des efforts considérables afin de composer le document entier de toutes les erreurs. Cependant, on craint que ces preuves ne soient jamais fournies aux juges.
Il y a d’abord un dysfonctionnement de l’organisation de la mission. Par exemple, l’UNICEF est la première à entendre les témoignages, mais elle a tardé à prévenir l’ONU. Le rapport montre aussi des erreurs dans la méthodologie des interrogatoires dont certaines questions pouvaient être « humiliantes » ou « intimidantes » pour les femmes qui témoignaient des viols qu’elles avaient subis. Enfin, l’audit montre que de nombreux échantillons ADN, preuves primordiales dans les affaires de viols, avaient été mal conservés ou tout simplement « pourri ».
La MINUSCA a promis de mener une politique de « tolérance zéro » envers les casques bleus qui seraient soupçonnés de violences sexuelles. Les sanctions seront immédiates et les soldats accusés seront suspendus à vie des missions de maintien de la paix.
En outre, toute fraternisation est désormais interdite. Pour cela, les campagnes d’information sont menées auprès des troupes déployées. On va donc suivre de près l’efficacité de ces mesures.