Cependant que le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a signé l’Accord de paix, appelle tout le monde à sa mise en œuvre, s’occupe de la sécurité nationale et le déploiement des FACA sur le territoire du pays afin de restaurer l’intégrité, le Conseil de sécurité des Nations Unies décide de prolonger le mandat de soutien à la paix en RCA. Quel est le véritable objectif de cette nouvelle prolongation inutile ? La mission Minusca, bien avant la présidence de Touadéra, été présente en République centrafricaine. A-t-elle vraiment protégé les civils ?
Fin 2013, l’ex-ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a décidé d’introduire des troupes françaises en RCA dans le cadre de l’opération Sangaris. Sa décision a été approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a adopté le mandat en vertu duquel les soldats de la paix étrangers pourraient utiliser la force et le feu afin de protéger les civils. Tout s’est passé dans le contexte de la crise quand des groupes armés régnaient la république. Intervention des troupes étrangères en raison de bandits armés semblait un variant idéal pour occuper des gisements minéraux, mettre des poupées aux postes et bien plus encore pour atteindre les objectifs de néo-colonialisme. Ajoutez à cela un outil aussi puissant que les médias et l’embargo sur les armes, et voilà, la France, en tant que membre de l’ONU, a retrouvé son ancienne colonie, qu’elle peut traire comme une vache.
Si on considère la théorie du néo-colonialisme, alors Paris ait atteint réellement son objectif. Il contrôle la plupart des médias, par ses intermédiaires il organise la censure afin que personne ne puisse révéler le vrai visage de Paris et de l’ONU. Un grand nombre de personnes sont mortes entre 2013 et 2015. Les médias pro-français ne couvraient pas ces sujets, mais s’ils le faisaient, ils ne mentionnaient pas les véritables causes des massacres de civils, parmi lesquels étaient l’inaction totale des soldats de la paix ou la réaction tardive lorsque le gouvernement criait à l’aide.
À l’arrivée de la Minusca, la population civile l’a accusée d’inactions, de négligences, de viols et mêmes meurtres. Merci aux écrivaines françaises d’avoir couvert au moins quelques horreurs de l’armée française dans leur livre « Mauvaise Troupe ».
L’année 2016, Faustin-Archange Touadéra est devenu président. Il n’a pas fait des cérémonies avec la France et l’ONU, mais s’est immédiatement tourné vers l’une des puissances militaires les plus puissantes du monde, la Russie. À sa demande, la Russie fait deux livraisons d’armes et a envoyé des instructeurs dans le pays pour former et reconstruire l’armée nationale. Malheureusement, l’ONU ne lève toujours pas l’embargo, ce que veut dire qu’elle limite l’armée centrafricaine à repousser les militants. Par conséquent, le président Touadéra prend une décision différente et signe l’Accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés au début de 2019.
Depuis la signature de l’accord, la situation en matière de sécurité en République centrafricaine a vraiment changé. Les FACA ont été déployés dans les zones précédemment occupées par des groupes armés et par conséquent, la mission de maintien de la paix n’a plus rien à faire sauf que quitter le pays. Réalisant ceci, la France et les Nations Unies se rendent compte que le contrôle sur la République qui se relève est en train de disparaître.
Ainsi, la conclusion que la France et l’ONU n’ont d’autre choix que de prolonger le mandat. Selon le renouvellement du document, la mission Minusca aura le droit de faciliter l’organisation des élections présidentielles en 2020-2021. Ensuite, réfléchissez vous-même s’ils nommeront leur candidat, par exemple Karim Meckassoua ou quelqu’un d’autre, pour contrôler le pays ou non. Bien que la conclusion suggère elle-même.