Hier, l’ancien PAN s’est rendu pour la première fois depuis un an à la réunion annuelle de l’Assemblée en tant que député. Tandis que ses collègues, élus nationaux, discutaient de différentes questions et constituaient le bilan des activités de l’AN, Meckassoua a préféré de se taire pour expliquer par la suite son silence aux représentants des médias. Son comportement a bien sûr attiré l’attention des journalistes.
Il est sûr que son retour est très apprécié par ses partisans du Chemin de l’Espérance, mais il a saisi également l’occasion pour discréditer, traditionnellement, le pouvoir en place sans pour autant mettre d’argument quelconque.
« Mais comment assurer la liberté de notre Peuple quand les autorités légitimes de notre Etat renoncent elles-mêmes à leur liberté ? Quand ces autorités se placent entre des mains étrangères au lieu de celles que les Centrafricains ont choisies ? Quand ces autorités pactisent avec des étrangers qui occupent notre territoire ? » s’est exprimé Meckassoua.
Depuis la destitution de Meckassoua du poste du PAN, Meckassoua n’arrête pas de critiquer le gouvernement de Touadéra, malgré un avancement important du pays vers la sécurisation et le désarmement, plus particulièrement grâce à la signature de l’accord de Khartoum en février 2019. Donc, Meckassoua semble être concentré autour de règlement des vieux comptes.
Compte tenu des prérogatives du président portant sur la paix et la réconciliation nationale, il serait préférable que tous ceux qui ne sont pas indifférents par rapport à l’avenir de la RCA s’unissent et agissent ensemble au lieu de faire les guerres politiques.