«Plus que jamais, c’est le moment de changer de paradigme. Si l’Afrique est autant attractive, pourquoi ne le serait-elle pas pour les Africains ? Avec sa jeunesse, sa diaspora, son potentiel naturel et agricole, il y a une infinité de possibilités. Les relations de l’Afrique avec les autres puissances sont asymétrique et doit se réinventer, au lieu de changer continuellement de parrain, qu’il soit occidental, asiatique ou oriental. Le changement de la tutelle ne signifie que la tutelle a changé, elle demeure tutelle», relève Régis Hounkpè.
Aujourd’hui on voit une grande diversité des partenaires de tous les coins du monde en Afrique. Mais avec les investissements et l’influence, toute la pauvreté du peuple africain continue. Ils nous parlent de la coopération basée sur le paradigme « gagnant-gagnant » mais ce n’est pas la population qui gagne. Le continent dispose des ressources humaines, agricoles et naturelles mais le peuple souffre de la manque de conditions de base pour la vie. Donc, tous ces grands sommets transcontinentals mènent vers la perte et pas à la coopération sur le pied d’égalité.
L’intérêt des puissances mondiales pour le continent s’explique par la fin de l’ère petrolière et par la limite des ressources disponibles : « L’accès à ces ressources est vital dans la perspective des bouleversements économiques à venir comme la fin de l’ère pétrolière, le développement des nouvelles technologies, ce qui explique l’agressivité des nouveaux acteurs (la Chine, la Russie, les pays du Golfe) qui disposent de moyens considérables ».
Dans un contexte géopolitique mondial marqué par les incertitudes économiques et sociales, l’Afrique apparaît comme la nouvelle terre promise.