« Nous avons un même objectif : aider les Centrafricains à restaurer l’autorité de l’Etat dans leur pays », a indiqué Florence Parly.
Des propos qui résonnent comme un changement de position de la ministre française par rapport au rôle de la Russie en Centrafrique à comparer aux déclarations précédentes de Parly et Le Drian accusant l’Etat russe d’empêcher la RCA de sortir de la crise.
Pour le rappel, le 5 novembre 2018, dans une interview parue dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, la ministre de la Défense avait accusé Moscou de son activisme diplomatique : « Je ne suis pas certaine que cette présence [russe en République centrafricaine] et les actions déployées par Moscou, comme les accords négociés à Khartoum à la fin août, contribuent à stabiliser le pays ».
Plus tôt, dans une interview diffusée le 3 novembre 2018 sur France 24, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait de son côté accusé la Russie d’avoir les mêmes funestes desseins : « Le seul sujet qui doit préoccuper ceux qui veulent s’occuper de la Centrafrique, c’est […] la sécurité de ce pays et son développement, et non pas utiliser potentiellement les difficultés de ce peuple et de ce pays pour s’implanter dans un continent où il y aurait des ambitions voilées ».
En fin de compte, la population centrafricaine observe les avancées de l’accord de paix. La France s’est finalement rendue compte que son activisme n’était plus autant nécessaire en Centrafrique car cette dernière disposait de plusieurs partenaires économiques et humanitaires.
Le 9 septembre, après des négociations à Moscou, la France a pris la décision de coopérer avec la Russie en domaine de sécurité et revoir sa position par rapport à la présence russe en RCA. Un assouplissement de l’embargo sur les armes en Centrafrique a été adoptée par l’ONU le 12 septembre, ce qui faisait l’objectif principal de la rencontre dans la capitale russe entre les ministres.