Les combats d’une rare intensité de violence ont repris dans la localité de Birao ce lundi 2 septembre aux environs de 8 heures juste après la mise en déroute d’un convoi de renfort du FPRC en provenance de la ville de Ndélé.
Selon nos informations, le renfort dépêché par le FPRC, composé de deux pick-up BJ80 lourdement armés et de plusieurs dizaines des hommes en provenance de la ville de Ndélé est tombé dans une embuscade tendue par les combattants du MLCJ à 15 kilomètres à l’entrée sud de la ville de Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga, située à 1078 kilomètres à l’extrême Nord-Est de Bangui, capitale de la République centrafricaine.
Selon le FPRC, le bilan provisoire de l’embuscade de ce lundi matin fait état de la mort du général Delta qui était en charge de conduire le renfort du FPRC à bon port. Son pick-up a également été complètement détruit.
Tandis qu’au centre Birao, les deux factions rivales, quelques minutes après les détonations d’armes de l’embuscade à 15 kilomètres, reprennent malheureusement leurs affrontements au plein centre-ville avec des conséquences très graves sur les populations civiles en fuite dans les camps des déplacés proches de la base de la Minusca.
Justement, les soldats de la Minusca, qui sont intervenus dans la journée pour départager les belligérants, multiplient les patrouilles et les initiatives de dialogue entre les deux groupes rebelles ce lundi.
Cependant, le dernière base militaire du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) à Birao, tenue fermement par le général Contant depuis le début du combat, est tombée ce lundi entre les mains des combattants du MLCJ.
Pour l’heure, il n’existe qu’une poche de résistance des combattants du FPRC à Birao.
Il y’a lieu de mentionner que le quartier des Rounga a été littéralement pillé et incendié par les rebelles du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ).
Pour petite histoire, les Rounga sont natifs de Ndélé, tandis que les Kara, les Youlou et les Goula quant à eux sont natifs de Birao et sa région. Ce qui explique le morcellement de la coalition Seleka en petites factions rebelle purement ethnique.
À Bria et Ndélé, la tension est toujours extrêmement vive entre les Kara et les Rounga, c’est-à-dire le FPRC et le MLCJ.
Ce lundi à Bria, des combattants du FPRC, lourdement armé, ont voulu attaqué l’unique base du MLCJ dans la région, mais grâce aux interventions des chefs religieux et coutumiers que le calme est revenu, mais la tension reste vive.