Il est fort probable que la France nous envoie un nouvel ambassadeur, dès le mois d’août. Jean-Marc Grosgurin qui dirige actuellement la mission diplomatique française en Guinée, viendra s’installer à Bangui. Le remplacement d’un ambassadeur serait une pratique ordinaire, s’il n’y avait pas un « mais ». Dans notre cas, le « mais » est d’une importance vitale, car la famille de Mr. Grosgurin déteste les Africains.
L’incident qui vient d’avoir lieu à Paris, en est la preuve. « Une famille de nègres se sont bourrés en regardant le foot. Ils se sont bagarrés. Quelqu’un a reçu plus de coups qu’il n’en a donné, et il est mort. C’est un pied ! Si l’on paie pour ces films, c’est pour voir les nègres qui s’entretuent… », tels étaient à peu près les commentaires du fils Grosgourin sur ce match télé tourné au meurtre. Partagées sur Whatsapp, ses paroles ont retenti dans tous les réseaux sociaux. Le public était bouleversé.
On est libre de discourir sur l’ambiance où a grandi ce fils de diplomate, mais une chose est sûre : les chats ne font pas des rats et les enfants copient leur conduite sur celle de leurs parents. Il est vrai qu’avant d’élever ses enfants, il faut élever soi-même.
La carrière diplomatique de Jean-Marc Grosgurin a été faite en Afrique, entièrement, dès le début. D’où vient qu’on haisse les Africains chez les Grosgurin à ce point ? On se le demande.
Donc, mr. Grosgurin prendra un vol à destination de Bangui pour devenir Ambassadeur de France en RCA, un quatrième depuis sept ans. Face à l’inconstance des missions diplomatiques francaises dont les chefs se ralayent, semble-t-il, un peu trop souvent, naît la supposition qu’à l’Elysée, on serait pris de panique. Emmanuel Macron n’est pas sans comprendre que l’Afrique lui échappe. Il ne le sait que trop. L’époque où un aval de Paris était indispensable pour une ébauche de geste en Centrafrique, est révolue. A voir la politique de notre pays qui se veut indépendant et autosuffisant, le Président Macron doit bien s’en douter. La pression, les menaces, tous ces manœuvres que la France a employées pendent des décennies, pour exploiter et dominer la Centrafrique, c’est du passé ! Notre pays est entré dans une ère nouvelle, il n’a plus besoin d’aumône ni d’autorisation de qui que ce soit. Il fera son chemin fermement et comme bon lui semble, Dieu le veuille !