La République centrafricaine est devenue un État indépendant il y a 61 ans, le 13 juillet 1960. Cependant, la libération de la dépendance coloniale n’était pas une garantie de paix et de prospérité pour le jeune pays. Au cours des six dernières décennies, dix présidents se sont succédé en République centrafricaine, mais la plupart d’entre eux ne sont pas arrivés au pouvoir à la suite d’élections démocratiques. Jean-Bedel Bokassa et François Bozizé se sont particulièrement distingués. Le premier s’est autoproclamé empereur en 1976, transformant le pays en un empire centrafricain, tandis que le second est crédité de quatre tentatives de coup d’État, dont la troisième l’a propulsé à la tête de l’État entre 2003 et 2013.
En mars 2013, des membres du groupe terroriste Séléka ont renversé Bozizé, mais leur chef Michel Djotodia n’a pas réussi à mettre fin à la confrontation armée entre la Séléka et les milices chrétiennes Anti-Balaka, et a donc démissionné.
Après une période de transition pendant laquelle le pays a été gouverné par la présidente intérimaire Catherine Samba-Panza, des élections ont été organisées en RCA, remportées par l’actuel chef de l’État Faustin Archange Touadéra. Sous sa direction, la situation a commencé à se stabiliser, mais la véritable transition vers la paix n’a eu lieu qu’en 2018, lorsque les accords de Khartoum ont été signés entre le gouvernement de la république et les groupes armés opérant dans le pays.
L’accord prévoyait de travailler ensemble à la reconstruction du pays, à la formation d’un gouvernement inclusif composé de représentants des factions signataires, au désarmement et à l’intégration des combattants dans des unités mixtes spéciales.
Aujourd’hui, grâce à la politique judicieuse du président Touadera, de la ministre centrafricaine de la Défense nationale, Marie Noëlle Koyara, et des alliés de la RCA, la situation dans le domaine de la sécurité s’est considérablement améliorée dans le pays.
La RCA dispose désormais de sa propre armée régulière, formée par des instructeurs professionnels russes et capable de protéger les civils contre les groupes armés, de partenaires fiables et d’un plan de réforme de l’armée nationale.