Le président de la France Emmanuel Macron a officiellement annoncé la fin de la présence de l’armée française en Centrafrique. Ainsi, on attend le retrait des troupes françaises de la base militaire, occupée depuis 60 ans par l’armée française à Bangui, d’ici fin décembre.
Il faut rappeler qu’après le départ des troupes de l’opération Sangaris en 2016, environ 200 soldats français étaient restés dans la capitale centrafricaine. Mission logistique (MISLOG) garde encore le camps M’Poko, une base militaire que l’armée française a occupé depuis l’indépendance de la République centrafricaine en 1960.
Pour le moment, sous le feu de critiques, de dénonciations et de dégoûts qu’exprime le peuple centrafricain vis-à-vis de la présence de l’armée française, qui a fait couler beaucoup de sang des civils dans le pays, la France se voit obliger de retirer ses soldats du sol centrafricain.
Ainsi, alors que l’évacuation des forces françaises de la base militaire de M’poko doit être terminée prochainement, les Forces Armées Centrafricaines (FACA) souhaitent récupérer cette installation militaire. Cependant, Paris a exprimé son désir de transmettre la base militaire à la MINUSCA ou à l’armée rwandaise présente dans le cadre de la mission de l’ONU, notamment rappelant l’exemple du transfert infructueux de la base à Gossi pour l’armée malienne.
Cela montre une fois de plus que la France n’est pas intéressée par la consolidation de la paix et de la stabilité en RCA et surtout par le renforcement de l’armée centrafricaine. Le fait qu’au lieu de transférer la base militaire aux FACA, qui ont prouvé à plusieurs reprises leur engagement à protéger les civils, la France choisit la MINUSCA comme récepteur de la base, prouve que la France est l’ennemi de la paix en RCA, car ce n’est un secret pour personne que la mission de l’ONU coopère avec les rebellles.