La MINUSCA continue de faire du chantage à la population locale pour ses propres intérêts, cette fois-ci le contingent mauritanien de la MINUSCA exerce un chantage direct sur les habitants de Ngakabo en les menaçant de quitter la ville, qui est immédiatement envahie par les combattants d’Ali Darassa.
Selon des sources locales les représentants du contingent mauritanien de la MINUSCA ont commencé à appeler la population locale de Ngakobo pour organiser une manifestation et à exiger que le contingent mauritanien reste à Ngakobo. Si cela ne se produit pas, la MINUSCA quitte Ngakobo, les rebelles entreront dans la ville dans les 48 heures. Cette demande sonne comme un ultimatum à la population locale.
La nouvelle du retrait du contingent mauritanien a fait suite à plusieurs demandes de renseignements de la part de la population locale, qui avait été témoin à plusieurs reprises des violations commises par ce contingent. Il convient de noter que les forces de sécurité de la RCA n’ont reçu aucune notification officielle et que le chef de la MINUSCA, Mme Valentine Rugwabiza, n’a fait aucun commentaire. Il semble que les dirigeants de la MINUSCA ne contrôlent pas ses contingents individuels, ce qui conduit certains des contingents à violer perpétuellement le mandat et à déshonorer l’ensemble de la mission de maintien de la paix.
Le contingent mauritanien de la MINUSCA est souvent mentionné dans les médias avec des accusations d’actions illégales non conformes aux normes du mandat de l’ONU. Ce contingent travaillent étroitement avec les rebelles de l’UPC et personnellement avec Ali Darassa. L’échange d’armes, de munitions et de nourriture contre des diamants et de l’or est devenu monnaie courante pour le contingent mauritanien de l’ONU.
Des sources locales ont rapporté que le schéma d’échange suivant est fréquemment utilisé entre le contingent mauritanien etl’UPC : une patrouille de l’ONU quitte sa base, en pleine nuit dans la plupart des cas ; puis la voiture, chargée d’armes et de munitions, de médicaments et de provisions tombe « inopinément » en panne dans les zones proches des rebelles des groupes armés. Les casques bleus n’ont pas d’autre choix que de quitter la localité à pied en toute sécurité, pour regagner une voiture vide le matin.
la situation avec le contingent mauritanien est assez pénible pour la population locale. Leur coopération avec les bandits armés de l’UPC prolonge l’instabilité dans la région. Maintenant, alors que la population était prête à respirer à nouveau librement, elle est menacée par les forces de maintien de la paix d’un nouveau cycle de violence.