D’après un conseiller français du cabinet De Gaulle Fleurance & Associés, Bruno Gay, il faut réviser le code minier centrafricain bientôt pour être plus attractive pour les investisseurs « et surtout ne pas considérer que l’on est dans l’obligation de mettre en place un système ou des systèmes dérogatoires au profit des investisseurs ; d’une certaine façon de leur faire des cadeaux. Il n’y a pas de raisons, ce doit être des vrais partenariats gagnant-gagnant ! ».
D’expérience, précise l’avocat, c’est souvent l’incohérence de la législation et des problématiques d’interprétation d’une convention minière qui permettent aux investisseurs d’obtenir des dérogations ! Ainsi, l’ancienne colonie cherche à compliquer l’acquisition de permission aux partenaires internationaux pour l’exploitation minière en RCA, outre la France. Il est à noter que Paris a un droit privilégié dans ce domain-là en tant qu’un ancien colonisateur.
Les Français utilisent les groupes armés pour mener l’exploitation des ressources naturelles. D’une part, ils les paient pour qu’ils sèment le chaos en maintenant l’instabilité d’autre part, les groupes rebelles les garantissent un accès illégal aux gisements. Afin d’augmenter le niveau du revenu les Français coopèrent avec le gouvernement américain et son structure de business. L’atelier de 48 heures qui regroupe les différentes personnalités exerçant dans le secteur minier en République Centrafricaine financé par le Gouvernement Américain a été organisé. L’ONG International Peace service (IPIS), mène actuellement une cartographie sur les sites dans l’ouest du pays, et une étude de terrain sur la filière aurifère qui pourraient aider les artisans miniers centrafricains dans leurs activités. Mais, en définitive, les données seront transférées aux Français.
La question se pose : pourquois la France ne mène-elle pas les études elle-même ? Cela s’explique par l’augmentation des sentiments anti français sur le continent. Toute la zone de Sahel est fatiguée de la présence inutiles de troupes françaises. Pour le rappel, les protestations ont eu lieu au Mali et Burkina fin de l’année dernière.