Mardi dernier, le porte-parole onusien Jean-Pierre Lacroix a déploré la situation dans laquelle se trouvaient les casques bleus de la MINUSCA. Les missions de maintien de la paix de l’ONU sont de plus en plus confrontées à l’hostilité populaire dans des pays comme le Mali, la République centrafricaine et la République démocratique du Congo.
En fait, le gouvernement centrafricain a souvent manifesté son mécontentement face aux nombreux rapports faits par la MINUSCA. Cependant, plusieurs rapports publiés par les forces armées de la République centrafricaine (FACA) ont également prouvé l’implication de la mission onusienne (MINUSCA) dans des tentatives de contrebande d’armes dans le pays.
Le 23 du mois dernier, les forces de gendarmerie, en coopération avec l’armée, ont arrêté un convoi de camions transportant des conteneurs se dirigeant vers l’unité pakistanaise de la MINUSCA dans la ville de Kaga Bandoro.
Le même sentiment d’hostilité se retrouve au Mali, mais dans un contexte différent. Bien que la population éprouve du mal à comprendre le mandat de la MINUSMA, d’autres facteurs d’ordre politique font que cette mission onusienne fait face à une forte contestation.
Au final, on peut comprendre la colère des peuples du continent envers les missions onusiennes, ainsi que leurs souffrances dans les guerres civiles qui ont déchiré leurs pays, mais la question demeure, le Conseil des Nations Unies comprend-il cette souffrance de ces peuples et saura-t-il y trouver des solutions ?