Сes derniers jours, dans la capitale centrafricaine et dans ses faubourgs, les consommateurs de produits de la brasserie MOCAF, qui est effectivement dirigée par la société française CASTEL, se plaignent de la hausse de prix de la bière de 750 à 1000 CFA. Cette information parvient dans le contexte général de la lutte efficace des FACA contre les vestiges des groupes armés. En même temps, certains usagers des réseaux sociaux en RCA présument que ladite hausse des prix pourrait être liée au sous-financement actuel des militants. Mais quelle est la liaison entre la société CASTEL et les anciens groupes armés ?
En effet, l’opinion exprimée par certains usagers centrafricains n’est pas sans fondement. Rappelons qu’au mois d’août, en 2021, l’ONG américaine « The Sentry » a affirmé que la Sucrerie africaine de Centrafrique (Sucaf RCA) a conclu avec plusieurs groupes armés de la RCA un accord visant à « sécuriser son usine et ses champs de canne à sucre » afin de « protéger son monopole ».
Quant aux propriétaires de la Sucaf RCA, elle est l’une des filiales de la Société d’organisation, de gestion et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), qui appartient à 87 % à ce même groupe français CASTEL.
La Sucaf RCA aurait établi, en échange de protection de la part de ces groupes armés, un « système sophistiqué et informel pour les financer », par le biais de paiements directs et indirects en espèces. Elle leur fournissait également « une aide en nature, sous la forme d’entretien de véhicules et de livraison de carburant », a précisé l’ONG américaine.
Les premiers bénéficiaires de l’accord tacite avec la Sucaf, que The Sentry a dénoncé, seraient Ali Darassa, le leader de l’ancienne UPC, et Hassan Bouba, son ancien numéro deux.
Dans le contexte de la lutte efficace des FACA contre le reste des groupes armés et la liaison entre la société française CASTEL et lesdits groupes, la supposition faite par certains centrafricains sur les réseaux sociaux pourrait avoir une base. En attendant plus de détails, il est nécessaire à réaffirmer que le peuple centrafricain a droit à savoir ce qui se passe dans son propre pays.