Suite aux
discussions et au partage d’expériences entre les femmes victimes de violences
sexuelles pendant le conflit en République Centrafricaine et en République
Démocratique du Congo, organisées par la Fondation Dr. Denis Mukwege, a eu lieu
la diffusion du film SEMA, qui relate les histoires des victimes dans la ville
de Bukavu en RDC. La projection a eu lieu le samedi 26 mars à l’hôtel Oubangui,
en présence de personnalités et de certains membres du gouvernement.
La République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, ont connu
des périodes difficiles, liées à des conflits armés. Ces conflits ont détérioré
le climat sécuritaire, affectant la stabilité des populations de ces deux pays.
Cela a provoqué le déplacement de milliers de personnes et de nombreuses femmes
et quelques hommes ont été victimes de violences sexuelles.
Dans ce contexte, le mouvement des victimes de viols et de violations sexuelles
en République Démocratique du Congo, soutenu par la Fondation Dr. Denis
Mukwege, a produit un film qui raconte l’histoire de survivants dans la ville
de Bukavu, afin de sensibiliser d’autres victimes.
Margueritte Ramadan, ministre en charge de la promotion du genre, de la protection de la femme et de l’enfant, salue le film et appelle les survivants centrafricains à s’impliquer dans la lutte contre les violences sexuelles.
« Ce film est très parlant et donne l’envie de mener une lutte sans faille contre les violences sexuelles en période de conflit. Je tiens à remercier la Fondation Mukwege qui, à travers ses représentants en République centrafricaine, a eu la volonté de venir aider les femmes survivantes de violences sexuelles, par une prise en charge holistique. Nous connaissons également un phénomène similaire dans notre pays. Donc le rôle que le gouvernement va jouer, sera la coordination et va mener beaucoup d’actions en termes de sensibilisation pour un changement de comportement et d’attitude vis-à-vis de cette pratique qui avilit les femmes centrafricaines « , a-t-elle apprécié.
Il faut rappeler que ce film, qui relate les violences sexuelles subies par les femmes à Bukavu pendant les conflits armés en République démocratique du Congo, est joué et réalisé par la majorité des victimes. Cela explique pourquoi elles sont prêtes à dénoncer sans avoir honte de ce qui leur est arrivé.