Coordonnateur du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix, Davy Yannick Andjida, souhaite que les recommandations issues du prochain dialogue républicain soient prises en compte. Selon lui, c’est la façon dont la RCA peut devenir une nouvelle République. Point de vue enregistré lors d’une interview exclusive le lundi 14 mars 2022 accordée à Radio Lengo Songo.
Vu la situation sociopolitique de l’heure, avec les différentes crises militaro-politiques que le pays a connues, plusieurs efforts ont été déployés afin d’y parvenir à la paix. Au moment actuel, l’autorité légitime contrôle environ 95% du territoire centrafricain.
Cependant, la Constitution du 30 mars 2016, a pris beaucoup de coups. Alors, faut-t-il garder cette Constitution qui est considérée aujourd’hui par plusieurs observateurs nationaux et internationaux comme un document de la «Transition» ? Ou encore, faut-t-il définitivement tourner la page de la guerre et construire une nouvelle République ?
Nous croyons que c’est dans cette vision de tourner définitivement la page que le président Faustin Archange Touadéra a décidé d’organiser le dialogue Républicain qui aura lieu à partir du 21 mars. Le dialogue regroupera tous les Centrafricains des quatre coins du pays et permettra de mettre fin aux problèmes qui bloquent le développement de la République centrafricaine.
À cet effet, des recommandations vont être formulées à la fin de ce grand rendez-vous donnant ainsi occasion aux autorités compétentes de les prendre en compte pour que les conditions de vie des Centrafricains puissent être changées.
Que pense-t-il le leader du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix à cet égard? Le Coordonnateur de ce mouvement, Davy Yannick Andjida, souhaite pour sa part la modification de la Constitution du 30 mars 2016 après la tenue de ce dialogue.
D’après ce dernier, la Constitution est calquée sur le modèle français et ne répond plus aux réalités de la République centrafricaine. Ainsi, il est désirable de la modifier, compte tenu des recommandations issues du prochain dialogue républicain, « à mon humble avis, la Constitution du 30 mars 2016, est faite dans la précipitation. Parce qu’il y avait la pression des groupes armés, de la communauté internationale et surtout faire vite pour un retour à l’ordre constitutionnelle. Aujourd’hui, en tenant compte de l’évolution socio-politique et sécuritaire du pays, nous pensons qu’il est important de l’aménager, en apportant une valeur ajoutée », a-t-il constaté.
Davy Yannick Andjida a également ajouté que « nous relevons beaucoup de manquements dans la Constitution. Et nous pensons que les fortes recommandations du dialogue Républicain doivent faire partie de la nouvelle Constitution. Parce qu’elle va être désormais comme notre boussole permettant d’orienter les grandes actions pour l’amélioration des conditions de vie du peuple centrafricain ».
Selon le comité de l’organisation, la date de tenue du prochain dialogue Républicain est fixé. Il commence à partir du 21 et prend fin le 27 mars prochain. C’est l’occasion à jamais où les Centrafricains doivent définitivement tourner la page de la guerre et ouvrir celle de la paix, afin de construire une nouvelle République.