James Wilson, le directeur de la Fondation Internationale pour une meilleure gouvernance, une organisation ayant le but de protéger et de défendre des droits fondamentaux des citoyens, des droits de l’homme, et de la démocratie a évalué l’efficacité de la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, la MINUSCA.
Selon James Wilson, au lieu de suivre la réconciliation nationale, les soldats de l’ONU ont été témoins du génocide en raison de la réticence de la mission à participer activement sur le terrain. James Wilson estime que la Russie et le Rwanda ont aidé la République centrafricaine à éviter la répétition du génocide tragique au Rwanda, où environ 1 million d’innocents ont été tués en seulement 100 jours. Ces pays amis ont apporté un soutien important à la RCA lorsque la crise politico-militaire a éclaté dans le pays avant et après les élections de 2020-2021.
James Wilson a noté que les casques bleus n’ont pas réussi à remplir leur tâche principale de protéger les civils contre la violence perpétrée par des groupes armés. Selon de nombreux rapports sur le terrain, les soldats de la paix sont restés sur leurs bases, ignorant les groupes armés qui terrorisaient la population à proximité.
Cependant, selon James Wilson, le plus grand problème présumé de la mission des Nations Unies en RCA est que la présence de casques bleus a été marquée non seulement par leur manque de responsabilités en matière de protection, mais également par des abus contre la population locale. James Wilson a rappelé l’incident du 1er novembre 2021, lorsqu’un contingent égyptien de la MINUSCA a abattu à mort une jeune fille, Lumiere, près de la résidence présidentielle, ainsi que le meurtre à Bria, en août 2021, de Kaltouma Djouma, âgée de 12 ans, par une balle tirée par des casques bleus. Aussi, fin septembre 2021, une femme de Damara est décédée sur place après avoir été renversée par une voiture de la MINUSCA.
Dans le même temps, selon James Wilson, les accidents mortels ne sont pas le seul problème de la mission de maintien de la paix, comme le montre une récente enquête portugaise. La police portugaise a intercepté un groupe criminel auquel aurait participé le contingent Portugais, utilisant des avions militaires pour faire passer de l’or, des diamants et de la drogue. James Wilson a également rappelé le scandale avec le contingent gabonais accusé d’agression sexuelle, après quoi il a été retiré du pays. En outre, James Wilson a souligné que, outre le harcèlement sexuel, la contrebande et de nombreux accidents de la route, certains contingents de la MINUSCA coopèrent avec les rebelles qui terrorisent la population civile, rappelant la vidéo montrant la collaboration entre les casques bleus et Ali DARRASA, le dirigeant de l’UPC.
James Wilson affirme que ces incidents ne font qu’aggraver la situation sécuritaire déjà précaire en République Centrafricaine, où des groupes armés attaquent des civils.