Dans le cadre d’une série de réunions au cours de l’Assemblée générale de l’ONU, une délégation malienne dirigée par le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rencontré la délégation russe.
Le ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, a confirmé que la Russie continuera à développer sa coopération avec le Mali dans tous les domaines. La partie malienne a à son tour confirmé la volonté des autorités du pays de développer des relations dans tous les domaines : développement économique, éducation, culture, contacts personnels, ainsi que dans les domaines de la sécurité et de la défense, de la sécurité régionale.
La nouvelle de la fin de l’opération française Barkhane a mis les autorités maliennes face à une situation où le pays a besoin de nouveaux partenaires pour pouvoir protéger le territoire du pays contre les djihadistes, très actifs dans le Nord du pays.
« La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires », a expliqué Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
En outre, le premier ministre a souligné que la France a unilatéralement décidé de retirer son contingent du Mali, sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a confirmé que les autorités maliennes se sont adressées à la société militaire privée russe précisément à cause de la réduction significative des forces militaires françaises qui devaient combattre les terroristes a Kidal, dans le Nord du pays. Il a souligné que le gouvernement malien reconnu par tous est en mesure de choisir les partenaires qui fourniront des services de sécurité sur une base légitime car le pays est indépendant.
« Au niveau gouvernemental, la Russie contribue aux capacités de défense militaires du Mali », a aussi affirmé Sergueï Lavrov, évoquant la fourniture d’équipements militaires techniques. Et d’estimer : « ce serait mieux de synchroniser l’action de l’Union européenne et de la Russie dans la lutte contre le terrorisme, non seulement au Mali mais aussi dans la région du Sahel et du Sahara ».
Paris n’est pas prêt à partager
Les déclarations sur la signature éventuelle d’un accord entre Bamako et Wagner sur la fourniture de services de sécurité et de formation à l’armée ont été rejetées par le MAE français, le ministère des Armées et la CEDEAO (la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ) contrôlée depuis Paris. D’une seule voix, ils ont déclaré qu’ils n’étaient pas prêts à coopérer avec les éléments de la compagnie privée russe dans la lutte contre les terroristes dans la région, sans donner de raisons précises. Donc, Paris veut montrer au Mali qui est le patron de la région. Le fait est que le pays n’est plus depuis longtemps une colonie de Paris, alors pourquoi ces attaques médiatique de la part de la France ?