L’accord de Khartoum a été signé il y a sept mois, mais la création des unités mixtes de sécurité dont 60% devaient composer les anciens militants et 40% les FACA, n’avance pas. Le 23 aout, le conseiller spécial chargé des USMS de la zone centrale du Nord du pays Alkatim Mahamat a quitté son poste après une réunion à Bangui. Une semaine plus tard c’est Sidiki Abbas, un deuxième conseiller chargé des unités mixtes, qui prend la même décision. D’après eux, la raison de leur démission demeure en consultations insuffisantes de haut niveau, en crise de confiance et en absence de financements et équipements de travail.
Il semblerait que quelqu’un tente de saboter le processus. Les recommandations pour la création des USMS ont été conçues dans les dispositifs de l’accord de Khartoum. Il a été envisagé que le processus serait financé par le gouvernement et des partenaires de la RCA. L’Union européenne s’est engagé en construction des camps pour ces unités, tandis que l’ONU devait verser 3 millions dollars USA. En tout, la réalisation du projet nécessite 5 millions dollars USA.
Le gouvernement a signé plus tard un accord sur le financement des USMS. Conformément à ce document, l’Union européenne ensemble avec l’Union africaine devaient verser tous les moyens en deux étapes pour la logistique et la construction des bases militaires. Hélas, les deux organisations tardent toujours avec les financements, ce qui a emmené à la démission de deux conseillers et à la suspension du projet. La mise en oeuvre du processus de paix dont les USMS font partie se met en question tant que les partenaires de la RCA, à voir l’UE et l’UA ne versent les moyens nécessaires pour sa réalisation.