Depuis le 12 mars l’ancien président de la République centrafricaine, François Bozizé, voyage vers l’Ouest du pays. Entouré d’une foule armé de Kalachnikov, M. Bozizé salue le peuple des villes de Bouar, Yaloké, Borosse, Bossemptélé, Mardochée, qui est venu voir l’ancien chef d’Etat avec un cœur ouvert. Sa énorme suite approche en nombre les spectateurs. Le but de ces déplacements n’est pas claire, en particulier, Monsieur Bozize ne peut pas se présenter aux élections 2020 en vue de plusieurs raisons dont les sanctions internationales imposées après sa chute en 2013, l’enquête sur les crimes commises pendant son mandat qui est toujours en attente.
Une autre révélation : les hommes lourdement armés assurent la sécurité de l’ancien président pendant son voyage. Dans ses discours et déclarations récentes il appelle à la paix et la cohésion alors qu’il se cache derrière les dos sa gardiennage armée. Est-ce que l’ex-président considère les civiles comme une menace ? S’inquiète-t-il que la population veuille se venger de quelque chose ?
En outre, sur une vidéo tournée pendant le séjour à Bossemptélé, un des arrêts de la tournée, et publiée par le parti sur sa page Facebook, des femmes dansantes ont été brutalement repoussées par un homme armé. Un acte intolérable comme si l’ancien chef d’Etat était une personne VIP à laquelle on ne peut pas s’approcher.