D’après le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), l’Afrique occupe la première place au monde quant au niveau de déplacements internes. En 2018, les spécialistes ont enregistré 7,5 millions d’africains déplacés à cause des conflits et violences dans leurs pays, soit presque 70 % de tous les cas de déplacements à travers le monde. Néanmoins, cette situation évolue alors que les gouvernements africains apprennent à faire face aux défis de la migration.
La migration africaine a de nombreuses causes et facettes. Elle touche la plupart des pays africains. Certains partent à la recherche d’une meilleure vie en Europe. D’autres ne quittent pas le continent mais se déplacent aux pays voisins ou même à la périphérie de leur propre pays. Là-bas, ils s’installent chez leurs proches, les familles d’accueil ou dans les camps des déplacés.
Le plus souvent, cette situation alarmante a pour cause des conflits intercommunautaires et des affrontements des groupes rebelles. Par ailleurs, 15 % des déplacements internes sur le continent sont causés par les catastrophes naturelles. Près de 2,6 million de personnes en Afrique ont été victimes des inondations ou sècheresses en 2018. Les gens perdent leurs maisons, perdent tous leurs biens. Le phénomène est d’autant plus complexe qu’il est suivi par la hausse d’urbanisation, par les inégalités sociales, et par les dérèglements climatiques.
Cependant, les gouvernements africains entreprennent des mesures innovantes pour inverser la tendance. Jusqu’à présent, 30 pays africains ont ratifié la Convention de Kampala de 2009 qui force les gouvernements signataires de garantir l’assistance sociale et économique aux personnes déplacées. Des pays comme la Somalie, le Burundi, la RDC, l’Éthiopie, le Mali, le Nigeria, le Soudan du Sud, le Soudan et la Zambie ont déjà élaboré de nouvelles politiques et stratégies dans ce domaine. Les autorités comprennent de mieux en mieux l’importance de collaborer avec des organisations internationales afin de combiner les savoirs locaux à l’expertise technique étrangère et de diminuer le nombre d’africains déplacés.