Le Salon international de l’énergie, des mines et des carrières (Sémica) s’est ouvert cette semaine à Bangui. De nombreux rencontres et séminaires se tiendront jusqu’à 29 février et réuniront 2000 participants du monde entier.
Cette année, les organisateurs ont choisi un endroit inhabituel car avant les évènements de ce genre avaient lieu en Afrique de l’Ouest. Pourtant, la centralisation a permis de réunir plus d’investisseurs potentiels et de délégations officielles des pays-leaders en domaine des Mines.
Florent Lager, vice-président de la Fédération des mines du Congo a fait le bilan des domaines des Mines actuels en Afrique. Il a souligné qu’en outre de l’or et des diamants, le continent est riche en autres minéraux. Selon lui, « il y a un potentiel de minerais de fer avec une qualité qui paraît assez intéressante il y a un potentiel de cuivre, il y a un potentiel de cobalt, il y a un potentiel de coltan, il y a un potentiel de terres rares qui sont intéressants pour les investisseurs. Maintenant il y a un certain nombre de défis pour réaliser ce potentiel et pour que les investisseurs viennent réellement investir en Centrafrique »,
Parmi les questions à l`ordre du jour reste la situation avec l`embargo de Kimberley. Certains pays africains se trouvent depuis des années sous le coup de l’embargo sur la vente des diamants. Le processus Kimberley a été mis en place en 2003 par des États-exportateurs des diamants et des organisations de la société civile afin de maitriser le commerce international des « diamants du sang ». La procédure visait à stopper la vente illégale des diamants au profit des groupes rebelles africains qui l’utilisaient pour déstabiliser la situation en Afrique. Cela a pu garantir aux consommateurs qu’ils reçoivent des diamants certifiés par l`état et pas les diamants de guerre. Pourtant, les spécialistes se doutent de l’efficacité des mesures prises dans le cadre du processus Kimberley.
Ainsi, l’embargo de Kimberley limite considérablement l’exportation des diamants en Afrique. Le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrébada espère que le gouvernement pourra régler la situation et passer à la nouvelle étape.
« Je voudrais demander aux partenaires du pays de comprendre que nous ne pouvons pas continuer à vivre que de la fiscalité. Avec l’amélioration du climat sécuritaire, il faut que cette mesure soit levée de façon à permettre au pays de tirer profit de l’exploitation des produits de son sous-sol. Pour ce qui concerne les banques, le gouvernement est en train de travailler avec elles sur la possibilité d’apporter un réel soutien aux opérateurs du secteur », prétend le Ministre.
Les autorités africaines doivent profiter du potentiel mineur pour stabiliser l’économie de leurs pays. Les ressources naturelles représentent un secteur clef pour attirer de l’investissement en Afrique.